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Aux urgences de l'hôpital d'Orléans, le nombre de patients malades du Covid-19 augmente
Alors que le Loiret vient d'être placé en zone d'alerte maximale Covid-19, les urgences du centre hospitalier régional d'Orléans La Source voient le nombre de personnes atteintes du coronavirus augmenter. Olivier Maitre, médecin urgentiste au CHRO, appelle les Loirétains à la plus grande vigilance.

Le nombre de malades atteints du Covid-19 augmente aux urgences du centre hospitalier régional d'Orléans (CHRO). "On est entre 15 et 20 patients Covid par jour", constate Olivier Maitre, médecin urgentiste au CHRO.
Certes, la situation s'aggrave, mais les chiffres n'atteignent pas encore ceux des mois de mars et avril dernier. "Ça veut pas dire que la situation n'est pas grave. Il y a un recours aux urgences qui est différent par rapport à mars et avril", nuance Olivier Maitre, l'ex chef de service des urgences. "Au début de l'épidémie, tout passait par les urgences, il y avait très peu de prise en charge par la médecine de ville."
Aujourd'hui, une grande partie des malades, notamment les personnes asymptomatiques ou présentant des symptômes faibles, est prise en charge par les médecins généralistes et les laboratoires de ville pour se faire tester.
Si les chiffres ne sont pas aussi élevés qu'au mois de mars, Olivier Maitre appelle tout de même les Loirétains à la plus grande vigilance. Aux urgences, le secteur d'accueil spécifiques aux malades du Covid-19 commence à "s'échauffer", estime-t-il.
"La crainte d'une saturation des urgences liée aux cas de Covid, et d'une saturation des autres services comme la réanimation, c'est quelque chose qu'on redoute énormément." Au CHRO, une vingtaine de patients sont actuellement en réanimation, tous pour une infection au Covid-19. Et ce chiffre pourrait augmenter dans les prochains jours.
C'est pas une punition le couvre-feu
"En tant que médecin de terrain, je suis dépité parfois par ce que j'entends à la télévision ou ce que je lis sur les réseaux sociaux", ajoute le médecin urgentiste. "On nous explique que la situation n'est pas grave, qu'il y a peu de morts par rapport à la population totale etc. Nous c'est clairement pas ce qu'on vit sur le terrain."
Alors qu'il voit le nombre de cas graves à nouveau augmenter au CHRO, Olivier Maitre appelle au respect des nouvelles restrictions annoncées par le gouvernement. "Ce qui m'affole, c'est de voir qu'il y a des gens qui cherchent des combines pour contourner le couvre-feu."
Le médecin tient à souligner que le danger "ce n'est pas de boire un verre dans un bar à 21h30", mais simplement de se regrouper à plusieurs. "C'est pas une punition le couvre-feu. C'est pénible, on y est tous confrontés, mais c'est pour éviter que le virus se diffuse."