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Belfort : après le confinement, un nouveau type de patients chez les psychologues
Avec la crise sanitaire, le confinement et le déconfinement ont pu être une source d'anxiété pour beaucoup de personnes. Remise en question, difficultés de couple ou avec les enfants... Les psychologues ont dû aider leurs patients à gérer cette situation particulière. Reportage à Belfort.

Le confinement a-t-il été source de stress pour vous ? De questionnement ? Beaucoup de personnes se sont tournées vers un psychologue pour traverser cette période souvent difficile. Joëlle Denoyer, psychologue en libéral à Belfort, a pu faire environ la moitié de ses consultations en visio-séances : "Les personnes qui avaient une base anxieuse avant la pandémie n'ont pas eu plus de problème pendant le confinement. Au final, ça les rassurait. Le confinement justifiait le fait qu'ils ne sortent pas de chez eux. Ces personnes ont plutôt souffert du déconfinement".
Deux patients de Joëlle Denoyer ont ainsi dû être hospitalisés : "Je ne les vois plus, je suppose qu'ils ont été réorientés sur un suivi psychatrique". Ils ont "décompensés", c'est à dire qu'ils "font une crise, souvent hystérique ou d'angoisse forte, qui nécessite une hospitalisation : la famille ou les amis ne peuvent rien y faire".
Les enfants, plus impactés par la situation ?
Les enfants ont aussi été particulièrement touchés, de plusieurs façons : ceux qui ont pris de plein fouet toutes les informations anxiogènes véhiculées au plus fort de la crise, ceux qui ont "absorbé" l'angoisse de leurs parents, et ceux qui ont eu du mal à voir leurs parents se transformer en professeur.
Résultat : la psychologue accueille en ce moment beaucoup de petits patients dans son cabinet, avec des problèmes de comportement ou d'insomnie par exemple. "Certains enfants ont souffert du changement de statut de leurs parents, qui sont devenus leurs enseignants. Il y a une perte de repère, et puis le parent peut être maladroit, trop exigeant... ça donne une pression supplémentaire à l'enfant".
Le confinement, propice à la remise en question et à l'introspection
"Le confinement, j'ai dit que c'était un accélérateur de question" décrit Joëlle Denoyer. "Il y a une forme d'introspection, surtout pour les personnes qui vivaient seules. Il y a ce mouvement de regarder au fond de soi. Et pour ceux qui sont en couple ou en famille, forcément on scrute plus nos interactions avec les autres".
Le contexte de crise sanitaire actuel, avec port du masque et risque de deuxième vague contribue aussi à une forte anxiété. Mais tout le monde n'est pas forcément conscient de la situation, comme l'explique Joëlle Denoyer : "Certaines personnes arrivent dans mon cabinet sans masque, ou le masque à la main, en me demandant encore s'ils doivent le mettre. Les gens ne réalisent pas qu'on pourrait être reconfinés".
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