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Bourges : moins de cas Covid, mais un service de réanimation toujours à flux tendu

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Alors que vingt départements sont particulièrement sous surveillance en France, le Cher semble une fois de plus à contre-courant concernant la circulation du Covid. Il présente aujourd'hui les meilleures statistiques de la région. Mais pas question de souffler pour le service de réanimation.

Les cas covid sont moins nombreux en réanimation à Bourges mais les lits restent à un niveau d'occupation très élevé Les cas covid sont moins nombreux en réanimation à Bourges mais les lits restent à un niveau d'occupation très élevé
Les cas covid sont moins nombreux en réanimation à Bourges mais les lits restent à un niveau d'occupation très élevé © Radio France - Michel Benoit

Le taux de positivité est à 6 % dans le Cher et l'incidence inférieure à la moyenne régionale.   Autre bonne nouvelle, le nombre de malades Covid en réanimation a largement diminué, divisé par deux... mais ce n'est pas pour cela que le service au centre hospitalier Jacques Coeur peut souffler : tous les lits sont occupés et certains malades doivent même être envoyés à Tours, faute de place : " Cela reste toujours très tendu car nous n'avons pas que des patients Covid " explique le docteur Olivier Michel, chef des réanimations au centre hospitalier de Bourges. " Aujourd'hui, les établissements hospitaliers ont repris leur activité hors covid, ce qui crée un double circuit, avec une forte tension au niveau des établissements, pour ne pas dire une forte fatigue au niveau des équipes. Lors de la première vague, au printemps dernier, nous avions vu passer une trentaine de patients covid en réanimation. Depuis septembre, nous en sommes 110 patients ! C'est vraiment beaucoup plus. Nous avons maintenu ce service en sur-effectifs à 14 lits, contre 12 en temps normal, mais cela ne suffit pas toujours à accueillir tous les patients. Faute de place, par exemple, nous avons dû hier, hospitaliser une personne à Tours." 

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Le docteur Olivier Michel, responsable du service de réanimation au centre hospitalier Jacques Coeur de Bourges.
Le docteur Olivier Michel, responsable du service de réanimation au centre hospitalier Jacques Coeur de Bourges. © Radio France - Michel Benoit

Reste que la circulation du virus semble maîtrisée dans le Cher. Comment expliquer ces bonnes statistiques Covid dans le département ? Le docteur Olivier Michel avance plusieurs facteurs. Le couvre-feu mis en place de manière anticipée dans le Cher a eu un impact très positif selon lui : " Nous bénéficions d'un léger repli des malades covid au niveau de nos établissements, et je crois que c'est le couvre-feu à 18H00, instauré une semaine avant les autres départements de la Région, qui a eu un impact favorable. Il faut également ajouter les effets de la vaccination qui se déroule extrêmement bien dans le département puisque cette vaccination est presque complète dans les Ehpad. Le pic épidémique qui a été très important dans le Cher en novembre, décembre et même en janvier peut nous laisser penser que le département a été touché par une troisième vague avant d'autres départements qui la subissent sans doute plus maintenant." Reste que cette situation maîtrisée semble toujours fragile. Plus que jamais, les gestes barrières doivent être respectés.

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