"C'est plus facile au culot" : comment ce Messin, 41 ans, a obtenu sa première dose de vaccin
A Metz, Joël, 41 ans, peut se targuer d'avoir reçu sa première injection de vaccin contre la Covid-19. Ce serveur et vendeur sur les marchés ne fait pourtant pas partie des publics prioritaires mais son médecin traitant a accepté de lui administrer une dose d'AstraZeneca.
Il se sent soulagé, Joël. Ce Messin, serveur de métier (quand les bars sont ouverts), est parvenu à se faire administrer la première dose de vaccin, celui du laboratoire AstraZeneca. Pourtant, à 41 ans et sans comorbidité, Joël ne fait pas encore partie des personnes éligibles à la vaccination. Alors comment a-t-il fait ?
Tournée des centres de vaccination
Déjà, il a écumé les centres de vaccination de l'agglo : "J'ai fait Belle-Isle, après je suis allé à la Salle Europa mais là-bas on ne fait que les deuxièmes injections, je suis allé sur les deux sites de Legouest, je suis retourné à Belle-Isle en fin de journée." Ensuite, Joël a appelé son médecin. Il en déduit qu'il aurait mieux fait de commencer par là, puisque tout s'est débloqué. "Il m'a demandé : "Tu veux lequel ?" Je lui ai dit : "Je m'en fous tant que je suis vacciné" et il m'a vacciné avec l'AstraZeneca". Conclusion tirée par Joël : "c'est plus facile au culot !"
"Cela aurait pu être aussi bien moi que quelqu'un d'autre"- Joël
Le quadragénaire n'a donc pas hésité, en dépit de la mauvaise réputation du vaccin AstraZeneca. Mais face aux difficultés rencontrées par les autres personnes prioritaires, Joël ressent-il un peu de culpabilité ? "Non, répond-t-il aussitôt. Je ne pense pas avoir pris la place de quelqu'un. Cela aurait pu être aussi bien moi que quelqu'un d'autre." Joël qui attend sa deuxième injection, au mois de juin. "Ce sera du Pfizer cette fois-ci!"