EN IMAGES - Ce médecin a commencé à vacciner dans son cabinet à Chantepie, près de Rennes
Les médecins peuvent vacciner, depuis jeudi 25 février, leurs patients de 50 à 64 ans souffrant de comorbidités. Dans le cabinet du docteur Labarthe, à Chantepie, au sud de Rennes (Ille-et-Vilaine), une dizaine de patients ont ainsi reçu leur première injection du vaccin AstraZeneca.
C'est un soulagement pour ses patients âgés de 50 à 64 ans et atteints de pathologies lourdes. Comme tous les médecins, le docteur Labarthe a commencé les premières injections du vaccin AstraZeneca dans son cabinet à Chantepie, au sud de Rennes (Ille-et-Vilaine).
Je ne sors plus depuis un an, je suis jeune, j'ai envie de vivre !
"C'était compliqué de trouver un rendez-vous", souffle Mohamed dans la salle d'attente. Après un mois de recherches, en vain, celui qui a échappé deux fois à la mort à 53 ans se réjouit de recevoir sa première injection. "Je ne sors plus depuis un an, je suis jeune, j'ai envie de vivre ! Je pense à ma famille, mon garçon de 11 ans."
"J'ai quand même peur des effets secondaires, explique le patient. Ma voisine m'en parlait hier..." Assise, en face de lui, dans la salle d'attente, Sylvie préfère relativiser. "Ça vaut le coup de le faire, même s’il y a des petites misères à supporter, c’est supportable par rapport à la maladie !"
Un suivi en ligne grâce un code
Sylvie espère pouvoir revenir au travail en présentiel grâce au vaccin. "Et puis, personnellement, je pourrai aller voir ma maman qui est en Ehpad et qui vient d’être vaccinée", ajoute-t-elle.
Les effets secondaires peuvent durer jusqu’à trois jours. Un suivi commence dès la fin de cette première injection, comme le souligne le docteur Labarthe : "Nous surveillons les patients 15 minutes en salle d’attente. Le plus important, c’est de remplir un formulaire sur le site de l’Assurance maladie, les patients sortent avec un numéro de lot et un code en cas d’effets secondaires."
Le docteur Labarthe aimerait vacciner plus largement
Le médecin contacte lui-même les patients par téléphone. "Je sais que j’ai entre 300 à 400 patients vulnérables, qu’il faut que je trie car il y a des patients qui sont en infection longue durée mais avec des pathologies qui ne sont pas encore listées", explique-t-il entre deux injections.
Le docteur Labarthe, qui a eu la chance de recevoir trois flacons au lieu d'un seul pour cette première livraison, espère pouvoir aller plus loin rapidement. "J'espère qu'avant l'été les patients qui ont des vulnérabilités ou qui ont simplement entre 50 et 64 ans pourront être vaccinés".
Dix à douze injections par flacon
Le médecin aimerait également pouvoir vacciner les patients de 65 à 75 ans qui rencontrent des problèmes pour prendre rendez-vous dans les centres. "Malheureusement, au cabinet, on ne peut y faire face", glisse-t-il.
Un flacon permet de réaliser dix à douze injections. Les médecins recevront deux à trois flacons pour la deuxième livraison prévue la semaine prochaine. Pour ces premiers patients vaccinés, la deuxième injection est déjà prévue dans neuf à douze semaines.