A Chalon-sur-Saône , d'anciens patients du centre dentaire low cost Dentexia se mobilisent

Dentexia aujourd'hui en liquidation, possédait plusieurs  centres dentaires en France à Lyon, Paris, et donc Chalon-sur-Saône. Le 1er mars, le centre chalonnais était fermé sur décision de l'Agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté, pour "insuffisance des mesures d'hygiène et de désinfection". Les anciens patients qui s'estiment lésés se plaignent de mutilations ou de simples litiges commerciaux.

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Christophe est l'un d'eux. Comme beaucoup d'autres, il a été d'abord séduit par les tarifs très attractifs du cabinet dentaire Dentexia. Un chirurgien-dentiste lui avait fait un devis pour lui soigner les dents. Dentexia lui proposait un tarif trois fois inférieur. Il se retrouve aujourd’hui avec 12 dents arrachées, et ne porte pas d’appareil. Il souffre d’acouphène et se demande si ce n’est pas en rapport avec ses problèmes dentaires. Il doit aussi rembourser un crédit souscrit pour payer les « soins ».

Ce mardi à Chalon-sur-Saône, il était au tribunal pour réclamer une expertise. Et il était soutenu par les membres du "Collectif contre Dentexia", qui regroupe en France 2200 anciens patients de ces centres dentaires. Gérard Mayen, président du collectif pour le centre dentaire de Chalon-sur-Saône, dénonce une affaire grave. "Pour les patients édentés souligne-t-il, manger devient un problème, vivre devient un problème, quand on n’a plus l'identité du sourire.

Le numéro vert mis en place par l'ARS reçoit six appels par jour

Le ministère de la Santé a saisi l'Igas, l'inspection générale des affaires sociales sur ce dossier. La mission examinera notamment la situation des centres de soins dentaires à bas coût pour éviter que se créent à l'avenir des structures mettant en péril la qualité et la sécurité des soins. Elle remettra son rapport avant le 31 juillet 2016.  L'Agence régionale de santé pour sa part, a mis en place un numéro vert, le 0805 200 550, destiné aux victimes. Accessible du lundi au vendredi de 10h à midi, il doit recenser les patients avec leurs problèmes particuliers, afin d’obtenir leurs dossiers médicaux auprès de Dentexia, pour qu’ils puissent poursuivre leurs soins. Un bilan bucco-dentaire sera pris en charge par la Sécurité sociale.

Des conseils leurs sont aussi prodigués, pour orienter leurs démarches tant auprès du Conseil de l’ordre des chirurgiens-dentistes que du mandataire liquidateur, sans oublier le niveau pénal. Depuis sa mise en place le 25 avril, le numéro vert traite six appels par jour. Le Collectif contre Dentexia demande d'autres mesures aux autorités,  pour aider financièrement les victimes qui n’ont plus les moyens de payer de nouvelles interventions. Il préconise la création d’un fonds spécial. Une revendication pour l'instant écartée par l’État.

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