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CHU de Clermont-Ferrand : les pédiatres font la grève du "codage" pour contester les restrictions budgétaires

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A Clermont-Ferrand, les pédiatres du CHU sont en grève illimitée. Cette semaine, ils ont rejoint le mouvement national qui dénonce les économies prévues dans le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale. Mais rassurez-vous, ils sont toujours à leurs postes pour soigner les petits patients.

Les pédiatres en grève ... une affiche à l'entrée du CHU Estaing de Clermont-Ferrand
Les pédiatres en grève ... une affiche à l'entrée du CHU Estaing de Clermont-Ferrand © Radio France - Dominique Manent

Ils sont une quarantaine de pédiatres au CHU de Clermont-Ferrand et tous sont en grève depuis le début de la semaine. Ils assurent les soins et prennent en charge les malades mais n'effectuent plus une tâche administrative essentielle : le "codage" qui permet à l'hôpital de facturer à la Sécurité Sociale les actes effectués. Objectif de ce mouvement : dénoncer les 4 milliards d'euros d'économie prévus dans le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour l'ensemble du système de santé.

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La grève du codage comme moyen de pression

"Il n'y a plus de facturation, donc plus d'entrée d'argent à l'hôpital" explique le professeur Etienne Merlin responsable du pôle femme/enfant au CHU Estaing."C'est à double tranchant mais c'est le seul moyen de se faire entendre. Si on se met en grève et qu'on arrête de travailler on est assigné, donc on est obligé de venir à l'hôpital".

Le professeur Etienne Merlin du CHU Estaing à Clermont-Ferrand
Le professeur Etienne Merlin du CHU Estaing à Clermont-Ferrand © Radio France - Dominique Manent

L'hôpital déjà en difficulté

A Clermont-Ferrand, comme ailleurs, les pédiatres expliquent qu'il n'est pas possible d'envisager de nouvelles coupes budgétaires. La situation est déjà compliquée dans les services et la question de la rentabilité n'est pas applicable à l'hôpital public selon Etienne Merlin : "Quand il y a des lits vides, on nous incite à les fermer. Donc on commence avec des gardes aux urgences en sachant qu'il  y a 0 ou 1 lit pour la pédiatrie à l'hôpital. C'est très inconfortable, et ça veut dire qu'il y a des enfants qu'on aurait dû hospitaliser et qu'on renvoie chez eux en espérant que tout aille bien . Il y a aussi des enfants qui sont transférés dans d'autres hôpitaux et des postes qui sont supprimés. On n'est pas pour gaspiller l'argent, on n'est pas des fainéants, on souhaite une fonction publique hospitalière dynamique et performante, qui offre des soins de qualité mais pas dans un état de restrictions permanentes" souligne le pédiatre clermontois.

Les grévistes, qui en appellent au soutien des usagers, se réuniront en Assemblée Générale le 29 octobre prochain à 18 heures, en attendant la grande manifestation nationale à Paris le 14 novembre, pour dénoncer un hôpital public à bout de souffle.

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