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CHU de Nantes : personnel épuisé, la CGT réclame 1400 postes

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Alors qu'une seconde épidémie de COVID menace, la CGT, syndicat majoritaire du CHU de Nantes tire la sonnette d'alarme. Le syndicat dénonce un manque criant de personnel. Le CHU emploie 13 500 personnes dans la Cité des Ducs. C'est le plus gros employeur de la ville.

L'entrée principale du CHU de Nantes. L'entrée principale du CHU de Nantes.
L'entrée principale du CHU de Nantes. © Radio France - Pascal Roche

"On a évalué le manque d'effectifs au CHU de Nantes à hauteur de 1400 postes" affirme Olivier Terrien, délégué de la CGT, syndicat majoritaire dans l'établissement hospitalier. Alors qu'une seconde vague de COVID menace le pays, les instances représentatives du personnel donnent de la voix. Avec 13 500 employés, l'hôpital est le plus gros employeur de la ville.

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Là, ce n'est plus possible. Il faut nous donner des moyens pour prodiguer des soins de qualité. En radiologie on n'a pas suffisamment d'IRM et de scanners, à la maternité on refuse des femmes. Il faut à tous prix que l'offre réponde à la demande - Olivier Terrien

En début de semaine le syndicat a appelé le personnel à investir le comité technique d'établissement pour réclamer des moyens supplémentaires.

Personnel sur les rotules

13h30, l'heure du changement d'équipe. Les salariés du CHU sortent un à un, les traits tirés et pressés de rentrer chez eux. Seul ou en groupe pour co-voiturer, ils prennent la direction du parking du personnel situé face à la fac de médecine. Laure est infirmière au CHU de Nantes depuis 15 ans. Elle appréhende énormément la deuxième vague de COVID et craint pour son équilibre de vie. 

Je crains de mettre en danger mes enfants, ma famille parce que quand on est chez nous on est vide, on n'a plus rien à leur donner car on a tout donné à l'hôpital - Laure, infirmière

L'épuisement se sent aussi au service radiologie, Franck est manipulateur radio

On a des collègues désabusés qui pensent à faire autre chose. Les salaires ne sont plus attractifs . On commence à 1400€ pour finir à 2700€

Franck est aussi syndiqué à la CFDT. Il en appelle au soutien du grand public :

On a besoin de se battre pour avoir des postes. Nous demandons des moyens depuis un an. On espère que les citoyens qui nous ont soutenu pendant les applaudissements du confinement vont continuer à nous défendre.

Une fatigue qui atteint même les étudiants en médecine stagiaire comme Isabelle (prénom d'emprunt). 

C'est des activités très fatigantes. On voit des gens craquer - une étudiante en médecine

Laure "se bat contre les arrêts de travail non remplacés, des roulements qui changent en permanence, des jours de repos sur lesquels on revient".

C'est fréquent de voir les unes ou les autres sortir du travail en pleurant. On appréhende l'automne et l'hiver avec le COVID qui va revenir. On se demande quelles seront les conditions alors qu'on est déjà épuisé

Alors qu'elle n'est qu'en début de carrière, cette infirmière se dit "désabusée" et envisage de changer de métier.

Le CHU de Nantes va faire appel aux écoles paramédicales 

Pour faire face à une deuxième vague, comme au printemps dernier, le CHU de Nantes envisage de faire appel aux écoles paramédicales. "Nous allons prendre les dispositions, elles sont arrêtées et nous allons les mettre en oeuvre de manière à ce qu'il y ait suffisamment de bras" dit Philippe El Saïr, le directeur général du CHU de Nantes. "On est en train d'étudier le recours aux écoles paramédicales, ça représente 1200 professionnels" dit le directeur général du CHU de Nantes.

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