Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Clermont-Ferrand : de nombreux patients sont privés de soins capillaires depuis le début du confinement

Par

Depuis le confinement, les instituts capillaires ne peuvent plus recevoir leurs clients. Fadyla Kerssanne, une capidermologue de Clermont-Ferrand alerte les autorités sanitaires et demande une dérogation pour s'occuper de ses patients les plus désespérés.

Quand les cheveux manquent. Quand les cheveux manquent.
Quand les cheveux manquent. © Radio France - @Fadyla

Faryda Kerssanne pose des perruques et des prothèses capillaires depuis près de 25 ans. Pour elle, c'est plus qu'un métier c'est une passion. "Mes clients se mettent à nu devant moi. Ils me font confiance."

Publicité
Logo France Bleu

"Le cancer et les chimios ne s'arrêtent pas"

Depuis la fermeture de son institut, Fadyla reçoit sans cesse des appels de ses clients qui ne peuvent plus se regarder dans la glace. "Les prothèses capillaires ont besoin d'un entretien régulier" explique Fadyla, "chaque jour, j'ai des messages de clients désespérés qui me supplient de prendre soin d'eux. C'est tellement vital d'avoir des cheveux. Hélas, le cancer et les chimios ne s'arrêtent pas." 

Maéva, une cliente de Fadyla a perdu ses cheveux à l'adolescence, après un traitement lourd contre l'acné. Elle ne se voit pas sortir sans cheveux. "Je travaille dans le domaine médical et autour de moi, personne ne sait que je porte une perruque. Et régulièrement, j'ai besoin de Fadyla pour contrôler ma prothèse. Elle y a cousu un système d'adhésif et il n'y a qu'elle qui peut me l'ajuster."

Un client de Fadyla.
Un client de Fadyla. - @Fadyla

Une dérogation pour les cas les plus urgents

Fadyla aimerait bien pouvoir répondre aux détresses de Maéva et de ses autres clients. Bien-sûr, elle sait qu'elle ne peut pas rouvrir son institut avant la fin du confinement, mais elle demande une dérogation pour s'occuper des cas les plus urgents. "Cela fait une dizaine de jours que j'ai envoyé un courrier à l'ARS et toujours pas de réponse. Pourtant, au téléphone, ils ont convenu que mes soins pouvaient être vitaux à certaines personnes."

Sachez que la sécurité sociale peut prendre en charge l’achat d’une perruque ou de prothèse capillaire sous certaines conditions. Dans tous les cas il faudra fournir une prescription médicale. 

Publicité
Logo France Bleu