Clermont-Ferrand : nouvelle manifestation des soignants et du secteur médico-social pour plus de moyens
Nouveau "mardi de la colère" dans les rues de Clermont-Ferrand. Près de 300 soignants, mais aussi travailleurs du médico-social ont défilé jusqu'à la préfecture. Ils attendent toujours de nouveaux moyens humains et financiers.
"Avec nous, dans la rue, applaudir ne suffit plus", scandent les manifestants qui descendent le viaduc Saint-Jacques. Partis du CHU Montpied, ils rejoignent leurs collègues d'Estaing, direction la préfecture du Puy-de-Dôme où flotte également une banderole "Adapei 63, salariés en grève", association qui emploie un millier de personnes dans la prise en charge du handicap. Cette journée d'action touche aussi le secteur médico-social, à l'image des salariés de la clinique de l'Auzon, rassemblés devant leur établissement à La Roche-Blanche.
"La prime de ne suffit pas"
"Rien n'a changé" se désole cette infirmière au bloc opératoire. "_Le Ségur, on sait tous que c'est du vent_. Depuis le déconfinement, les lits qui ont été fermés n'ont pas rouvert alors qu'on en manquait déjà." Parmi les quelques 300 manifestants, tous s'accordent à dire que la prime promise par le gouvernement ne suffit pas.
"Ce qu'on réclame c'est des augmentations de salaires, des lits pour pouvoir accueillir des malades et des bras pour pouvoir s'en occuper", résume une aide-soignante en réanimation.
Des conflits internes au CHU de Clermont
Dans la manifestation clermontoise se mêlent revendications nationales et locales. Au CHU de Clermont, trois services sont en grève contre des restructurations. "Notre direction ferme des lits en hospitalisation complète en endocrinologie, qui va fusionner avec la pneumologie. Le SMcau, service médico-chirurgical d’aval des urgences, déménage sans préambule...", énumère une aide-soignante.
Elle pointe aussi du doigt l'absentéisme qui va forcer certaines ASH, agents des services hospitaliers, en charge du ménage, à travailler "trois weekends en juillet, trois weekends en août, donc aucune vie privée."
Mobilisations ailleurs en Auvergne
Des moyens humains et financiers, c'est aussi ce que veulent la cinquantaine de personnes rassemblées devant l'hôpital d'Aurillac. A Vichy, 75 agents ont manifesté avant de remettre un courrier au président du conseil de surveillance de l'hôpital et maire de Vichy.
Des soignants ont également fait signer une pétition dans le centre-ville de Moulins.