Coronavirus : à l'hôpital de Brest, la vigilance sans psychose
C'est à l'hôpital de la Cavale Blanche à Brest que le premier patient breton atteint de coronavirus est hospitalisé depuis ce jeudi. Les visiteurs et patients de l'établissement se disent plutôt sereins malgré quelques interrogations.

Il est dans un état grave mais stable, en service réanimation : le premier patient atteint de coronavirus en Bretagne est hospitalisé à La Cavale Blanche, à Brest, depuis jeudi. Il a été transféré depuis l'hôpital des armées (HIA), dans lequel il s'était d'abord rendu mercredi, et mis à l'isolement avec une équipe médicale dédiée pour éviter tout risque de contagion à d'autres patients.
Des patients plutôt sereins à l'hôpital
Pas de psychose générale chez ceux qui avaient rendez-vous aujourd'hui pour des consultations ou qui venaient voir des proches hospitalisés. "Il n'y a pas lieu de paniquer, estime Kofi. Ça ne m'inquiète pas du tout". "Qu'on soit à l'hôpital ou dans la rue, si le virus est là, je ne pense pas qu'on évitera l'épidémie, lance Bernard. Il faudra faire avec". "Ça ne me fait pas plus peur, on peut l'attraper n'importe où", confirme
Morgane a aussi maintenu ses consultations. Cette infirmière dans un foyer pour personnes handicapées "s'est demandée s'il fallait annuler ou reporter leurs suivis annuels". L'hôpital n'ayant pas transmis de consignes particulières, "et ils l'auraient fait car ils savent qu'on a des personnes fragiles", les rendez-vous ont donc été maintenus.
Des risques limités
Certains craignent tout de même d'être davantage exposés au virus en se rendant à l'hôpital. Sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes indiquaient préférer ne pas se rendre à leurs consultations prévues. Tendance confirmée apparemment à l'accueil de l'hôpital : "ils ont beaucoup d'annulations de consultations, lance Nathalie qui sort du CHRU. La secrétaire me disait que c'est surtout des jeunes. Il ne faut pas que la psychose gagne du terrain sur tout ça !".
"C'est assez inquiétant quand même, on ne sait pas comment ça va évoluer, reconnait Jacques.On est dans l'inconnu". Il a quand même maintenu sa consultation. "Petite panique" assumée aussi chez Antoine : "c'est _difficile de savoir que c'est juste à côté de nous_, quand on apprend que c'est à Brest c'est compliqué. On va aller acheter des masques bientôt, je suis inquiet en venant à l'hôpital".
La plupart des patients et visiteurs ont simplement redoublé de vigilance quant aux mesures d'hygiène. "Tant qu'il n'y a pas de contact avec un malade, il y a peu de risques", rappelle Nathalie. "Il faut prendre des précautions : _bien se laver les mains régulièrement, ne pas faire de bise au premier venu_, ajoute Anne-Marie. Mais la grippe tue quand même bien plus !".