Coronavirus - Créneaux de vaccination libres : des disparités selon les territoires souligne Olivier Véran
De nombreux créneaux de vaccination apparaissent disponibles sur les sites de réservation. Mais la situation est différente d'un territoire à l'autre. Le ministre de la Santé appelle ce mardi 27 avril les communes où des places sont libres à faire venir les personnes prioritaires des alentours.
De nombreux internautes s'étonnent ces derniers jours sur les réseaux sociaux de voir le nombre de créneaux de vaccinations libres lorsqu'ils se connectent sur Doctolib, Covidliste ou sur ViteMaDose. Mais si dans certains territoires il y a effectivement de la place, dans d'autres, la situation est bien différente et certaines personnes prioritaires ont encore des difficultés pour réserver, affirme le ministre de la Santé ce mardi 27 avril.
"Si on se fixe une cible de 80% d'une tranche d'âge qui doit être vaccinée pour être protégée, il y a encore 4,3 millions de Français qui relèvent de la vaccination qui n'ont pas encore été vaccinés", a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran à l'issue d'une visite de la cellule de crise de l'ARS Île-de-France à Saint-Denis, rappelant sa volonté de vacciner "par priorisation de tranche d'âge".
Disparités selon les territoires
Interrogé sur des rendez-vous restant disponibles au centre de vaccination installé au Stade de France, le ministre a indiqué faire "le constat qu'il y avait un certain nombre de grands centres, surtout les grands centres de vaccination métropolitains, qui ont des créneaux de vaccination qui restent ouverts", notamment en Seine-Saint-Denis ou dans le Val d'Oise.
Mais pour lui, cette situation ne reflète en rien la situation d'autres départements, "peut-être moins métropolitains et dans lesquels il y a encore des personnes plus âgées qui attendent de se faire vacciner". Ces disponibilités seraient plutôt "le reflet de l'augmentation des livraisons de vaccins notamment des vaccins à ARN messager en Île-de-France et des 20 % de créneaux en plus qui ont pu être ouverts par rapport à ce qui avait été attendu".
"Ce n'est pas parce qu'une commune aurait vacciné 70 % ou 80 % de ses personnes âgées, qu'elle doit commencer à proposer la vaccination à des gens qui ont des risques beaucoup plus faibles de faire des formes graves", a-t-il ajouté invitant ces communes à faire venir les personnes éligibles des environs.
Certaines personnes de ces catégories ne veulent pas être vaccinées, et il y en a d'autres en dehors de ces catégories qui souhaitent être vaccinées.
Mais "ça devient absurde de refuser des vaccinations alors qu'il y a des vaccins disponibles", déplore sur franceinfo Jean-Paul Stahl, professeur de maladies infectieuses et tropicales au CHU de Grenoble. "On a eu une première étape où le nombre de doses était limité, et où il était donc logique de restreindre la vaccination aux populations les plus à risque. Maintenant, on est dans la lourdeur administrative qui perdure. On s'obstine à faire des catégories alors que certaines personnes de ces catégories ne veulent pas être vaccinées, et qu'il y en a d'autres en dehors de ces catégories qui souhaitent être vaccinées", affirme Jean-Paul Stahl.