Coronavirus en Nouvelle-Aquitaine : “On a très peur que les laboratoires soient embolisés” avant les fêtes
L'Agence Régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine et les Unions régionales des professionnels de santé s'inquiètent d'un embouteillage dans les laboratoires de dépistage juste avant Noël, ont-ils annoncé lors d'une conférence de presse ce mardi après-midi.
L'ARS et les URPS de Nouvelle-Aquitaine s'inquiètent d'une saturation du système de dépistage juste avant les fêtes, lors d'une conférence de presse conjointe ce mardi après-midi. "C'est actuellement fluide, mais on a des signaux d’alerte. On commence à avoir des appels pour des rendez-vous pendant les fêtes", explique le représentant de l'URPS Biologie pour la Nouvelle-Aquitaine. Se basant sur un sondage qui dit que 26% des Français désirent se faire dépister à l'approche de Noël, l'union des biologistes médicaux est catégorique : rapporté à la population de Nouvelle-Aquitaine, "ce n'est pas possible".
Aujourd'hui, le délai moyen de rendu d'un test en Nouvelle-Aquitaine est inférieur à 24h. Il en est pratiqué environ 65.000 par semaine (on est monté jusqu'à 150.000 dans la région lors de ce deuxième pic).
Que faire à l'approche de Noël ?
Alors comment faire ? Benoît Elleboode, le directeur général de l'ARS de Nouvelle-Aquitaine, propose de "se faire tester un peu avant les fêtes de Noël et ensuite, de respecter la bulle sociale". Plus généralement, le patron de l'Agence régionale de santé rappelle quelques conseils à l'approche des fêtes :
- Respecter une bulle sociale : choisir un petit nombre de personnes que l'on voit plus régulièrement
- Maintenir les gestes barrières, et notamment l'aération de son logement, même s'il fait plus froid
- Se faire dépister si on a été dans une situation à risque ou si on a des symptômes :
- Depuis moins de 4 jours : n'importe quel test
- Depuis plus de 4 jours : le test PCR, le test antigénique ne sera pas efficace
- Si on est positif, il faut s’isoler pendant 7 jours.
- Si on est négatif, maintenir les gestes barrières. "Un test négatif ne veut pas dire qu’on n’a pas le virus", rappelle Benoît Elleboode.
Des chiffres qui restent "inquiétants" dans la région
Le directeur de l'ARS de Nouvelle-Aquitaine est également revenu rapidement sur la situation de l'épidémie dans la région, et s'il a souligné que dans un certains nombre de départements, les taux d'incidence (le nombre de nouveaux cas pour 100.00 habitants sur sept jours) diminuent chez les personnes âgée et chez les autres, ce n'est pas le cas partout. "La baisse est stoppée en Charente, dans les Deux-Sèvres, en Dordogne et en Gironde", estime-t-il. Et "il y a des départements qui sont en décrochage. En Haute-Vienne, dans les Landes et dans le Lot-et-Garonne, le taux d'incidence remonte de manière inquiétante, notamment chez les plus de 65 ans. En Nouvelle-Aquitaine, certe ça a baissé, mais on reste sur des chiffres inquiétants", résume-t-il.