Coronavirus : l'association mancelle Encourage'Mans déplore l'isolement des personnes obèses
Elles sont considérés comme personnes à risque, mais ne sont pas prioritaires pour être vaccinées. Face à la peur de la contamination, les personnes obèses ou en surpoids s'isolent de plus en plus souligne le porte-parole de l'association mancelle Encourage'Mans, Daniel Macé.
Depuis le début de la crise sanitaire, les personnes obèses ou en surpoids figurent parmi les plus exposées. Après l'âge, l'hypertension et le diabète, il s'agit de l'un des principaux facteurs de complication. D'après certaines études, les personnes obèses représentent même la moitié des patients admis en réanimation. Pourtant, elles ne sont aujourd'hui pas prioritaires pour la campagne de vaccination. À moins de justifier d'une maladie chronique.
"L'obésité n'est pas reconnue comme une affection de longue durée par la CPAM, explique Daniel Macé, le porte-parole de l'association Encourage'Mans, qui soutient les personnes obèses ou en surpoids, par contre si vous êtes diabétique, vous recevez une lettre vous invitant à contacter votre médecin pour une éventuelle vaccination."
Isolement et inactivité
Conséquence, ces personnes exposées mais pas protégées vivent dans l'angoisse, limitent leurs sorties et se renferment sur elles-mêmes : "Il y a déjà en général l'isolement par rapport à l'image de soi et l'interprétation des autres par rapport à l'obésité, mais là vient s'ajouter l'isolement causé par cette pandémie. Moi par exemple, ça fait plus d'un an que je ne prends plus le tram. J'évite aussi les grandes surfaces parce que je redoute le comportement des autres."
Ce repli sur soi, l'association le constate elle-même, avec une chute du nombre d'adhérents en 2021 : une cinquantaine contre 110 environ auparavant. La faute à la suppression des activités proposées, notamment les activités physiques : "L'aquagym n'est plus possible car les structures qui nous accueillent sont fermées, et la plupart de nos activités sont en salle, donc également à l'arrêt. La seule activité remise en place il y a deux mois c'est la marche nordique", indique Daniel Macé.
Un isolement grandissant qui se superpose à une inactivité susceptible d'engendrer, dans les mois à venir, de nouveaux problèmes de santé.