Coronavirus : l'Auvergne-Rhône-Alpes, région "la plus touchée" par la deuxième vague selon Olivier Véran
Dans son nouveau point hebdomadaire ce jeudi 5 novembre, Olivier Véran a longuement pris en exemple la région Auvergne-Rhône-Alpes, "la plus touchée" par la deuxième vague de Covid. Il a fait le point sur les transferts de patients, et les capacités de réanimation de la région.
Lors de sa conférence de presse ce jeudi 5 novembre, le ministre de la Santé Olivier Véran s'est attardé sur la situation épidémique de la région Auvergne-Rhône-Alpes, très détériorée, et la nécessité d'avoir recours aux transferts de patients pour soulager ses capacités de réanimation. Les projections ne sont d'ailleurs pas bonnes.
La majorité des transferts de patients Covid vient d'Auvergne-Rhône-Alpes
Le ministre de la Santé a dressé le bilan des évacuations de patients entre différentes régions : sur les 60 transferts effectués jusqu'ici, 43 viennent de la région Auvergne-Rhône-Alpes. 200 nouvelles évacuations sont prévues, a par ailleurs ajouté Olivier Véran sans préciser comment elles se partageaient.
Sans cet effort, selon le ministre de la Santé, "à la mi-novembre, il y aurait eu deux fois plus de patients atteints de Covid en réanimation, que la capacité maximale en réanimation de toute cette région."
Les projections restent sombres pour la région
Le ministre de la Santé s'est par ailleurs livré à un exercice de projections, grâce à des modélisations de l'Institut Pasteur. Si le confinement est bien observé, le virus circulera moins et les nouvelles contaminations baisseront. Cependant même dans ce cas, "la région Auvergne-Rhône-Alpes pourrait connaître une saturation de ses capacités de réanimation et c'est pour cela que nous procédons sans attendre à des évacuations sanitaires vers d'autres régions."
Si le confinement n'est pas bien respecté, et que le virus continue à circuler au rythme actuel "le risque de saturation est fort au niveau national, dès la mi-novembre." En ce qui concerne la région Auvergne-Rhône-Alpes, "la situation serait encore plus que problématique, remarque le ministre, avec une saturation dès les prochains jours des réa, et un pic à 1.700 patients Covid en réanimation pour une capacité maximale d'environ 1.000 lits."