Coronavirus : la Haute autorité de santé favorable aux tests antigéniques pour les "personnes contact"
Ce samedi, la Haute autorité de santé s'est dit favorable à l'utilisation des tests antigéniques, plus rapides que les tests RT-PCR, pour les cas contact. Il faut encore attendre un arrêté en ce sens pour que la mesure soit effective.
Les cas contact vont-ils pouvoir utiliser des tests antigéniques pour détecter le coronavirus ? La Haute autorité de santé s'est dit ce samedi "en faveur" de cette possibilité. Cette recommandation ouvre la voie à une utilisation et au remboursement des tests, mais un arrêté publié au Journal officiel doit encore rendre cette mesure effective.
Jusqu'ici, les tests antigéniques, plus rapides que les tests RT-PCR, ne pouvaient être pratiqués que sur des "personnes asymptomatiques, hors personnes contact ou personnes détectées au sein d'un cluster" ou sur des "personnes symptomatiques", seulement si un test RT-PCR ne pouvait être obtenu avant 48 heures et si le test antigénique se déroulait moins de quatre jours après les premiers symptômes.
Désormais, la HAS est "favorable à l'extension des indications des tests antigéniques, afin de les utiliser non seulement chez les personnes présentant des symptômes, mais également chez les personnes contact détectées isolément ou au sein de clusters".
Elle explique s'appuyer sur de "nouvelles publications scientifiques (...) rassurantes quant à la capacité des tests antigéniques à diagnostiquer efficacement les personnes contact". Le délai de réalisation des tests antigéniques "est le même que celui recommandé pour la RT-PCR, à savoir : le plus tôt possible puis à sept jours pour les personnes contact à haut risque (au sein du même foyer qu'un patient contaminé); à sept jours après exposition pour les autres personnes contact (faible risque)".
Leur utilisation "n'est en revanche toujours pas recommandée pour le dépistage de personnes asymptomatiques isolées, faute de données", a expliqué l'instance. Une position qui pourrait évoluer dans les prochaines semaines.
La HAS valide un nouveau test salivaire
Par ailleurs, la HAS est favorable à l'utilisation du test de diagnostic salivaire EasyCov, mais aussi "à son remboursement chez les patients symptomatiques pour lesquels le prélèvement nasopharyngé est impossible ou difficilement réalisable".
Si ce test est "moins performant que le test RT-PCR nasopharyngé - qui reste le test de référence - cette baisse de sensibilité (...) est compensée par l'acceptabilité et la rapidité de réalisation, avec un résultat en 40 minutes contre plusieurs heures au minimum pour la RT-PCR".
Pour l'instance, il conviendra toutefois "de réaliser un contrôle par un test RT-PCR sur prélèvement salivaire en cas de test positif". En revanche, "l'absence de données cliniques robustes sur les performances diagnostiques d'EasyCov chez les personnes asymptomatiques ne permet pas de le recommander, à ce stade, dans cette situation".
Avec AFP