Coronavirus : la Savoie et la Haute-Savoie devraient échapper à de nouvelles restrictions
Malgré des indicateurs qui repartent à la hausse, la Savoie et la Haute-Savoie ne font pas partie des départements qui devraient de nouveau être reconfinés, après les annonces du gouvernement attendues ce jeudi soir.
Après le conseil des ministres de ce mercredi, le porte-parole du gouvernement a cité le Rhône, l'Aube et la Nièvre, trois départements susceptibles de rejoindre les seize autres déjà reconfinés. Mais pas la Savoie et la Haute-Savoie. Les taux d'incidence - le nombre de cas pour 100 000 habitants - ont franchi la barre des 250, sans pour autant atteindre encore le seuil critique des 300.
Pour le docteur Olivier Rogeaux, infectiologue à l'hôpital de Chambéry, "si on regarde les courbes, clairement les chiffres ne sont pas bons. Pour donner un ordre d'idée, en quinze jours, on a doublé le taux d'incidence en Savoie." Il rappelle que la progression du virus en Haute-Savoie est par ailleurs similaire (avec un taux d'incidence toutefois plus élevé en Haute-Savoie, à 293, contre 262 en Savoie ce mercredi), et que la présence du variant britannique est désormais clairement établie. Et la pression hospitalière s'exerce toujours sur les services de réanimation. "On pourrait dire qu'on n'aurait pas besoin de confiner, si tout un chacun respectait strictement les mesures barrière. Et pourtant, on a l'impression qu'aujourd'hui, ce message n'est pas totalement entendu. Il y a une usure, c'est clair. Je pense qu'on est sur le dernier point dur avant l'été et avant surtout l'impact majeur de la vaccination".
Pour ces Chambériens, un reconfinement light tel qu'il est proposé ne serait pas suffisant, si on veut freiner l'épidémie
Pour le docteur Olivier Rogeaux, de nouvelles mesures restrictives concerneront la Savoie et la Haute-Savoie "si on ne se prend pas en main". Et même si les deux départements basculaient vers de nouvelles restrictions, l'infectiologue n'est pas convaincu par ce "reconfinement light" : "on appuie pas à fond sur le frein. Les chiffres m'inquiètent. Pourquoi en Savoie et en Haute-Savoie, on est obligé d'attendre que le gouvernement nous dise faites attention pour faire attention ? C'est ça qui me désole quelque part".