Coronavirus : la vaccination à domicile en test dans le Grand Nancy
Pour permettre de vacciner les personnes âgées les moins mobiles, une expérimentation a lieu dans le Grand Nancy. Deux jours par semaine, une équipe mobile va vacciner à domicile les personnes âgées.
Et si l'on vaccinait contre le Covid-19 à domicile ? Une expérimentation est en cours dans le Grand Nancy au centre de vaccination de Jarville. Deux jours par semaine (mardi et vendredi), une équipe constituée d'un médecin, d'un infirmer et d'un secouriste partent en tournée pour vacciner les personnes de plus de 75 ans et qui ont de gros problèmes de mobilité. 2.000 personnes ont été repérées dans le Grand Nancy sur 19.000 personnes âgées de 75 ans et plus dans la Métropole. Les rendez-vous sont pris en avance grâce au travail de repérage des médecins généralistes.
Trouver une alternative aux centres de vaccination ou aux transports sanitaires pour ce public, c'est une nécessité, estime Olivier Babel, infirmier libéral et coordinateur du centre de vaccination de Jarville-la-Malgrange :
"On n'est pas en train de parler de personnes qui n'auraient pas de famille, de proches pour les véhiculer, on parle de gens qui ne peuvent pas se déplacer, qui sont chez eux à demeure et qui ont des soins lourds parfois".
Une demi-heure de présence environ
Exemple à Nancy. Dans une maison de ville, une femme âgée de 95 ans et sa fille. Impossible pour Claude d'emmener sa mère Andrée dans un centre de vaccination :
"Elle est grabataire. Elle a un alzheimer assez avancé mais aucune autre pathologie. Le déplacement n'est pas particulièrement facile."
Installée avec de l'aide dans un fauteuil, Andrée va pouvoir être vaccinée mais d'abord il faut vérifier les antécédents de la patiente. C'est le rôle du docteur Amandine Fiquepron qui rencontre cette patiente pour la première fois :
"Ce sont des choses à vérifier parce qu'on n'a pas les dossiers médicaux à disposition en visite à domicile."
Pouvoir accueillir des aidants
Le feu vert est donné. L'injection peut avoir lieu, réalisée par l'infirmier, Mickael Grebert, ce jour-là. Une vaccination synonyme, quand la deuxième injection aura eu lieu, de réouverture de la maison pour Claude :
"Il y a effectivement peu de personnes qui sont autour d'elle. On réduit le nombre de personnes. Ca permettre peut-être d'augmenter le nombre de personnes et d'accueillir les enfants, les petits-enfants."
L'équipe reste un quart d'heure pour s'assurer que tout va bien, avant de reprendre la route pour un nouveau rendez-vous. Il y a cinq ou six patients par tournée afin de ne pas gâcher de doses du vaccin.