Coronavirus : le CHRU de Tours va expérimenter le vaccin de Sanofi à partir de janvier
Le CHRU de Tours annonce ce vendredi qu'il va participer, à partir de janvier, à l'expérimentation du vaccin contre le coronavirus mis en place par le géant pharmaceutique Sanofi dans quinze hôpitaux français. À Tours, 144 patients volontaires sont recherchés pour participer à cette étude.
Le CHRU de Tours se lance à son tour dans la course à un vaccin contre le coronavirus. En compagnie de quatorze hôpitaux français, le centre hospitalier de Tours annonce ce vendredi qu'il va participer à l'étude d'expérimentation du vaccin proposé par le géant pharmaceutique français Sanofi. Les premiers résultats de ce vaccin, dont l'expérimentation a débuté aux États-Unis sur 440 patients, se montrent encourageants, mais restent peu fiables sur un échantillon si maigre.
144 volontaires recherchés à Tours
À Tours, l'expérimentation va commencer à partir de janvier. Le CHRU recherche d'ores et déjà 144 patients volontaires. À la moitié d'entre eux sera injectée une dose du vaccin de Sanofi, à l'autre un faux vaccin (ce qu'on appelle un "placebo), sans que les patients ne sachent lequel des deux leur a été injecté. Au bout de plusieurs semaines, voire de mois de suivi, un bilan de l'efficacité pourra être dressé. Au total, environ 30 000 personnes participeront à cet essai dans le monde entier.
"C'est très important de rester rigoureux dans cette étude" Professeur Louis Bernard, chef des maladies infectieuses au CHRU de Tours
"Cette étude nous a beaucoup interessés car elle représente la vraie vie, avec des patients à risque. C'est très intéressant car c'est cette population qu'il faut vacciner, et non pas le tout venant en bonne santé", explique le professeur Louis Bernard, chef des maladies infectieuses au CHRU de Tours.
Concernant la mise en place de cette expérimentation, le professeur Louis Bernard appelle à "la rigueur" de la part du corps médical : "On ne fait pas ça à la va-vite. Il nous faut des conventions, des autorisations ministérielles, des comités de protection des personnes, des assurances, nous devons tout vérifier de A à Z... Il faut rester rigoureux et il faut qu'on s'impose cette rigueur."
Concernant la course aux vaccins et les annonces gouvernementales, le professeur Louis Bernard assure que "l'on peut être optimiste pour la suite, avec des vaccins qui vont arriver", mais qu'il faut être "prudent", car "parler de vaccins pour le mois de décembre me paraît tôt. Cela va mettre un peu plus de temps."