Coronavirus : le Conseil d'État saisi par le syndicat des médecins d'Aix et un syndicat d'infirmiers
Le syndicat des médecins d'Aix et région (Smaer) et les infirmiers libéraux d'Infin'idels ont saisi la plus haute juridiction administrative pour demander notamment des masques, des moyens de dépistage massif et une prescription de chloroquine "aux patients à risques".
Pour la deuxième fois depuis le début de l'épidémie de coronavirus, le Conseil d'État est saisi par des professionnels de santé. Après les internes et jeunes médecins qui réclamaient un "confinement total", le Syndicat des médecins d'Aix et région (Smaer) et les infirmiers libéraux d'Infin'idels ont intenté une procédure en référé-liberté devant la plus haute juridiction administrative.
Le référé-liberté peut-être utilisé quand une décision administrative porte une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale. Les deux syndicats accusent le gouvernement de porter atteinte "au(x) droit(s) à la vie, à l'intégrité physique, à la santé (...) à la liberté d'exercice de la profession de médecin, à la liberté d'entreprendre (et) au principe de précaution".
Des masques, des moyens de dépistage et des prescriptions de chloroquine
Les deux syndicats demandent la réquisition des masques de protection respiratoire FFP2 et FFP3, y compris les "réserves des particuliers et entreprises", afin de fournir ces équipements "aux médecins et professionnels de santé seuls". Ils exigent également que l'État distribue "des masques chirurgicaux aux malades et à la population générale en circulation afin d'éviter une contamination de masse".
Ils veulent par ailleurs des "moyens de dépistage massif", assortis de "consignes de dépister la population en vue de prendre des mesures de protections ciblées". Ils souhaitent enfin que les médecins et hôpitaux soient autorisés "à prescrire et administrer aux patients à risque" le traitement expérimental associant l'hydroxychloroquine (antipaludéen) et l'azithromycine (antibiotique) "en respectant (ses) précautions d'emploi". La requête devrait être examinée ce jeudi 26 mars et la décision du juge devrait être rendue dans un délais de 48 h.