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Coronavirus : la situation se dégrade très fortement dans les Pyrénées-Orientales

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En l'espace d'une semaine, le nombre de malades hospitalisés a bondi de 53% dans les Pyrénées-Orientales, et le taux d'incidence est repassé au dessus de la barre des 250, que le gouvernement considérait comme le "seuil d'alerte maximal" en novembre dernier.

Covid-19 (Illustration) Covid-19 (Illustration)
Covid-19 (Illustration) © Radio France

En quelques jours, la situation épidémique s'est fortement dégradée dans les Pyrénées-Orientales. Sur les sept derniers jours, le taux d'incidence a bondi pour atteindre 267, largement au-dessus de la moyenne nationale (202). Pour rappel, le seuil d'alerte maximal avait été fixé à 250 en novembre dernier par le gouvernement. Seuls 20 départements dépassent actuellement ce seuil. 

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Selon le site spécialisé CovidTracker , les tranches d'âge les plus touchées sont les 30-39 ans (taux d'incidence de 343), les 40-49 ans (375) et les plus de 90 ans (512). Mais c'est surtout la dynamique de l'épidémie qui inquiète : le nombre de contamination a doublé en l'espace de deux semaines, et il a été multiplié par sept depuis début décembre. 

Cette semaine, le département a enregistré une moyenne de 170 cas positifs par jour. Et les Pyrénées-Orientales font partie des cinq départements où les admissions à l’hôpital ont le plus progressé depuis les sept derniers jours (+53%). 

Un effet "fêtes de fin d'année"  

Une tendance à l'emballement que confirme Hugues Aumaître, chef du service des maladies infectieuses et tropicales (SMIT) de l'hôpital de Perpignan. "La situation est à nouveau très significative, et nous nous en rendons bien compte à l'hôpital." Le centre hospitalier surveille d'ailleurs de très près la fréquentation du service de réanimation pour adapter le nombre de lits à l'évolution de l'épidémie. 

Mais comment expliquer la flambée de ces indicateurs ? "Il peut y avoir plusieurs hypothèses" souligne le médecin. "L'effet des fêtes de fin d'année est flagrant, et il est valable partout en France" précise d'abord le médecin. "Et puis nous avions constaté il y a déjà une quinzaine de jours qu'il y avait une grosse incidence dans la partie ouest du département, dans les hauts-cantons. Avec deux particularités : les fêtes de fin d'années et la proximité avec la Catalogne, où l'épidémie est plus intense encore que chez nous".

Pas (encore) de variant dans les Pyrénées-Orientales

Plus contagieux, les différents variants qui circulent pourraient-ils aussi expliquer l'accélération de l'épidémie ? Pas pour l'instant dans les Pyrénées-Orientales. "Il n'y a pas eu de variant identifié sur les prélèvements que le laboratoire de virologie de l'hôpital de Perpignan a transmis. Ce n'est pas un élément qui permet d'expliquer la dynamique actuelle", explique Hugues Aumaître, chef du SMIT de l'hôpital de Perpignan

Gestes barrières et vaccin

"La circulation très intense du virus nécessite impérativement que les gens respectent les mesures barrières au mieux" rappelle Hugues Aumaître, qui encourage les plus fragiles à se faire vacciner le plus rapidement possible. Même si "la campagne vaccinale ne permettra pas à elle seule d'interrompre le phénomène épidémique actuel", cela permettra d'éviter que ceux-ci ne soient hospitalisés. 

Avant, dans un deuxième temps, que le reste de la population "se prépare à venir se vacciner" pour intensifier la campagne de vaccination à la fin de la troisième vague "dans l'idée de prévenir une quatrième vague". 

Les chiffres-clés au 24 janvier dans les Pyrénées-Orientales

  • 120 personnes hospitalisées (le record est de 135 lors de la deuxième vague)
  • 20 malades en réanimation
  • 6.8 % des tests effectués sont positifs
  • 146 décès à l'hôpital depuis mars dernier

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