Coronavirus : le test de dépistage salivaire montpelliérain "EasyCov" est efficace sur le terrain
Lundi 5 octobre 2020, les chercheurs du CHU de Montpellier et du CNRS ont publié une étude qui montre que les tests salivaires rapides "Easycov" sont fiables en situation réelle. Il ne leur manque plus que le feu vert de la Haute Autorité de Santé pour être utilisés sur le terrain en France.
C'est une histoire de quelques jours pour que les tests EasyCov "made in Montpellier" soient utilisés sur le terrain en France. Ce test salivaire de dépistage rapide du Covid-19, conçu par les scientifiques du laboratoire montpelliérain Sys2diag (CNRS/Alcen) en lien avec le CHU, a déjà été mis sur le marché à l'étranger en juin dernier. Une nouvelle étude publiée lundi 5 octobre 2020 montre qu'il est fiable : il ne manque plus que le feu vert de la Haute Autorité de Santé pour pouvoir les utiliser réellement en France.
220 personnes testées avec EasyCov au "drive" du CHU de Montpellier
L'étude démarrée en avril 2019 s'est poursuivie pour les tests EasyCov. Plus de 500 personnes ont été testées. Depuis le 16 septembre 2020, 220 personnes ont été testées au "drive" du CHU : on les a testés à la fois avec le test salivaire EasyCov, et à la fois avec le nasopharyngé.
Verdict : il est fiable. L'étude réalisée au Drive du CHU montre que ce test permet de repérer le virus dans la salive, avec le même "taux de sensibilité" qu'un test nasopharyngé : 87,5%. C'est le nombre de cas qu'il va détecter sur 100 personnes positives, cela montre qu'il est performant. De plus, il comporte très peu de faux positifs
Quel est l'intérêt de ce test EasyCov, dans quel contexte ?
Ce test salivaire rapide est moins cher que le nasopharyngé : 20 euros, au lieu de 54. Il est plus rapide : les résultats mettent 40 minutes seulement à arriver. En plus, il est fabriqué en France, en Alsace, ce qui permet d'éviter les ruptures
Il fait beaucoup moins mal. Il suffit d'une pipette sur la langue, à mettre ensuite dans un tube avec un réactif. On peut même s'auto-prélever. Le but n'est pas de remplacer les tests de laboratoire, mais de venir en complément.
"On a la capacité de filtrer les personnes à l'entrée." - Franck Molina, chercheur du CNRS
Franck Molina, est directeur de recherche au CNRS, il dirige le laboratoire Sys2diag. Selon lui, cette formule est intéressante pour tester des groupes qui ont été exposés au coronavirus comme les sportifs, les écoles, les entreprises ou encore les Ehpad :
"Les visiteurs peuvent se faire tester en arrivant, ainsi que le professionnels de santé" : Franck Molina, directeur de recherche au CNRS
Au total, 720 personnes devraient être intégrées en fin d’étude. Les résultats de cette étude ont été envoyés à la Haute Autorité de Santé.