Coronavirus : les internes en médecine tourangeaux sonnent l'alerte sur leur formation
Les internes en médecine viennent prêter main forte aux soignants dans la lutte contre la Covid-19. Un renfort utile mais qui se fait parfois au détriment de leur formation, s'inquiète notamment l'association des internes de Tours.
Ils font partie de ceux en première ligne contre la Covid-19 : les internes en médecine renforcent les équipes de soignants, notamment dans les services de réanimation des hôpitaux. Mais venir prêter main forte peut aussi empiéter sur leur formation. Dans un communiqué commun, quatre associations d'internes de la région Centre-Val-de-Loire s'inquiètent pour leur avenir en tant que médecins.
Le problème des déprogrammations d'opérations
"Cela fait presque un an qu'on ne se forme plus aussi rigoureusement à nos spécialités, parce que le coronavirus perturbe tout", alerte Thiziri Taibi, membre de l'association des internes de Tours et étudiante en neurochirurgie au CHU. En cause notamment : les déprogrammations d'opérations non urgentes. "En France, où sont formés les chirurgiens qui vous opèrent ? Dans les blocs opératoires des CHU. Si on déprogramme certains types d'opérations qu'on considère comme non-urgents, certains internes ne peuvent plus assister à ces blocs opératoires pour se former", pointe l'étudiante qui cite comme exemple les internes en chirurgie orthopédique.
Les internes sont les soignants de demain
Les associations d'internes ne remettent pas en question le fait de renforcer les équipes contre la Covid-19, mais aimeraient que des solutions soient trouvées pour que chaque étudiant puisse être correctement formé à sa spécialité. "C'est un équilibre entre être compétent et utile qu'on essaie de trouver", explique Thiziri Taibi. "Les internes sont là pour se former. _Ils sont les soignants de demain_".