Coronavirus : les premiers effets du reconfinement se font sentir selon le professeur Rabaud
Selon le professeur Christian Rabaud, infectiologue et président de la commission médicale d'établissement du CHRU de Nancy, les premiers effets du confinement se font sentir. Mais il est encore trop tôt pour prendre le risque de lever les mesures.
Les premiers effets du couvre-feu puis du confinement commencent à se faire sentir : le professeur Christian Rabaud, infectiologue et président de la commission médicale d'établissement du CHRU de Nancy confirme les propos tenus ces derniers jours par le ministre de la santé Olivier Véran ou le directeur général de l'assistance publique - hôpitaux de Paris Martin Hirsch.
Taux d'incidence en baisse
Depuis plusieurs jours, le taux d’incidence, c’est-à-dire le nombre de cas pour 100.000 habitants, diminue en Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges. On est revenu à des niveaux comparables à ceux d’il y a deux semaines même si le nombre de personnes hospitalisées continue de progresser. Selon les données du CHRU de Nancy, 118 patients Covid sont hospitalisés dont 41 en réanimation. Malgré tout, couvre-feu et confinement commencent à payer selon Christian Rabaud :
"Les mesures mises en place permettent d'observer ce ralentissement dans l'augmentation des cas. On n'est pas encore au plateau mais on s'en approche. On va pouvoir commencer à réfléchir dans une situation plus stabilisée mais qui restera compliquée."
Ne pas prendre de risque
Certes, les réanimations sont moins saturées que lors de la première vague en Lorraine, ce qui permet d'accueillir des patients d'autres régions, mais la situation est dégradée. Difficile de se projeter vers un déconfinement à court-terme pour Christian Rabaud :
"Il y a beaucoup de patients Covid. Il faut absolument qu'on attende que ce nombre diminue de façon à ce que quand on relâche un peu les mesures, si jamais de nouveaux cas arrivent, il y ait de la place et du temps pour s'organiser. On n'est pas à la saturation mais on n'est pas dans une situation confortable qui nous permettrait de prendre un risque en déconfinant trop vite."
Il faut connaître le rythme de décrue des contaminations avec ce confinement allégé pour envisager une date de déconfinement. Un rythme de recul de l'épidémie qui sera nécessairement le même sur tout le territoire selon Christian Rabaud, même si le taux de reproduction du virus était plus élevé dans le Grand Est que dans n'importe quelle région de France début novembre selon les données de Santé Publique France.