Coronavirus : les vétérinaires à la rescousse des hôpitaux dans le Grand Est
Répondant à l'invitation du ministère de la Santé, le conseil de l'ordre national des vétérinaires se mobilise dans la crise du Covid-19. Dans le Grand Est, les praticiens sont invités à mettre à disposition des hôpitaux du matériel, certains renforcent même les équipes de régulation téléphonique.
Face à la pénurie de certains matériels dans les hôpitaux, les vétérinaires du Grand Est prêtent leur matériel aux personnels soignants, pour les aider dans leur lutte contre le coronavirus. Des dons de blouses, parfois de masques, mais aussi des prêts de respirateurs, de concentrateurs d'oxygène et de moniteurs pour surveiller le rythme cardiaque des patients.
Pour Jean-François Rubin, "la mobilisation se fait sur la base du volontariat. 5.000 vétérinaires ont répondu à l'appel dans toute la France. Dans la région, des vétérinaires, notamment un cabinet à Reims, ont prêté du matériel aux hôpitaux de Strasbourg, Nancy ou encore Metz. En Alsace et en Lorraine nous avons agit en réaction à la forte demande des soignants et à la forte progression du virus. En Champagne-Ardenne, nous sommes plus dans une démarche d'anticipation afin de ne pas être débordés dans les jours à venir", explique le président du conseil de l'ordre des vétérinaires du Grand Est.
"C'est du matériel adapté à la situation"
Certes le matériel est habituellement utilisé dans des cabinets vétérinaires mais conforme aux besoins hospitaliers. "C'est du matériel adapté à la situation. Ce sont des outils, évidemment utilisés pour les animaux, mais conçus à l'origine pour l'Homme", assure Jean-François Rubin.
En plus du prêt de leur matériel, des vétérinaires volontaires intègrent la réserve sanitaire, ils répondent aux appels liés au coronavirus, font de la régulation téléphonique et des questionnaires médicaux pour "dépister" d'éventuels symptômes. "On reste des médecins avant tout, on sait faire", rappelle le président du conseil de l'ordre des vétérinaires du Grand Est.
Depuis une semaine, des mails circulent dans toutes les régions de France afin de mobiliser davantage de vétérinaires.