Coronavirus : aucun foyer détecté avec l'analyse des eaux usées dans l'agglomération de La Rochelle
Des analyses des eaux usées sont menées à la station d'épuration de Port-Neuf à La Rochelle. Selon les scientifiques, des traces du coronavirus sont décelables plusieurs jours avant l'arrivée des symptômes. Après six mois d'analyses, ce lundi, aucun foyer de contamination n'a été décelé.
Agir rapidement en cas de détection d'un foyer de coronavirus. C'était l'idée à la base à la mi-juillet, avec le début d'analyses des eaux usées sur l'agglomération de La Rochelle. Quand on sait que l'on peut repérer le virus dans les déjections humaines plusieurs jours avant l'arrivée des symptômes, l'outil semblait prometteur pour combattre la propagation de la maladie. Depuis, cette expérimentation est menée aussi sur 150 autre sites en France. Six mois après qu'en est-il à La Rochelle ? Est-ce que cet outil a été performant ? A t-il permis de déceler un cluster ? On fait le point ce lundi 11 janvier 2021.
Les analyses étaient menées tous les 15 jours en juillet mais ce rythme a augmenté dès le mois d'octobre, avec une analyse par semaine. Depuis le début de l'année 2021, deux tests par semaine sont réalisés. Pour Philippe Cailbault, directeur du service assainissement de la station : "Il fallait bien sûr être plus réactif avec un virus de plus en plus présent."
Avoir un coup d'avance sur le virus pour bloquer la chaîne de contamination
Pour David Baudon, le maire de la Jarrie, conseiller délégué en charge des eaux usées à la communauté d'agglomération, c'est un outil qui permet de cerner un foyer de contamination au virus avant même qu'il ne se déclare. "L'idée, c'est de pouvoir isoler au plus vite les personnes touchées pour bloquer la chaîne de contamination. C'est un coup d'avance sur le virus."
Concrètement, si dans des grands centres urbains comme Paris ou Marseille, cela a fait ses preuves, à l'échelle de l'agglomération de La Rochelle, en six mois, il n'y a pas vraiment eu de taux élevés décelés. Pour Philippe Cailbault : "Il y a bien eu un pic en novembre, mais il est très vite redescendu. Cela n'était pas significatif, et surtout pas exploitable. Sorti de ce pic, non pas d'alerte particulière, c'est un peu à l'image de notre département où le virus circule moins qu'ailleurs depuis le mois de mars."