- Accueil
- Île-de-France
- Seine-Saint-Denis
- Infos
- Santé - Sciences
- Coronavirus : quelle prise en charge pour les patients dans les hôpitaux franciliens ?
Coronavirus : quelle prise en charge pour les patients dans les hôpitaux franciliens ?
Alors que les cas de malades atteints du coronavirus se développent partout dans le monde, les hôpitaux franciliens sont appelés à respecter une procédure bien précise pour la prise en charge des patients à risque.

Le coronavirus se propage. Plus de 200 cas ont été relevés en Italie et six morts au moins recensés. En France, les pouvoirs publics se préparent à affronter une éventuelle épidémie. Le ministère de la Santé recommande à toute personne de retour de voyage dans une des zones exposées au virus, de rester chez elle, d'éviter les lieux publics.
Une procédure stricte
Pour un patient qui se présente de lui-même aux urgences, il y a une procédure bien précise à suivre dans chaque hôpital, explique le Dr Abla Daroukh, responsable de l'Unité Hygiène et d'Épidémiologie du CHI Robert Ballanger à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis.
S'il arrive avec de la fièvre, de la toux et qu'il a du mal à respirer, c''est peut-être simplement une grosse grippe mais si le patient précise à l'infirmier ou l'infirmière qui l'accueille (et qui doit lui poser la question sur ses déplacements et voyages récents) qu'il revient de Chine, d'Italie ou d'une toute autre région touchée par le coronavirus, là, c'est le premier signal. Le soignant doit immédiatement lui donner un masque de protection et l'isoler soit dans une chambre de confinement, si l'hôpital en a une, soit dans une chambre classique, mais seul.
Quelques hôpitaux référencés pour le moment
Un médecin, équipée de toutes les protections nécessaires, vient alors l'examiner, le soumet à un questionnaire bien précis et, selon les réponses, si ce dernier estime que le patient est potentiellement touché, il le transfère vers les établissements "référencés". En Île-de-France, il s'agit de l’hôpital Bichat (Paris 18e), la Pitié-Salpétrière (Paris 13e) et Necker (Paris 15e) pour les enfants. Pour le moment, ils sont les seuls habilités à procéder aux analyses et prélèvements nécessaires pour détecter ce virus. Mais vu le niveau d'alerte actuel, chaque département de la région pourrait avoir un hôpital de référence pour effectuer directement ces tests. Si ces analyses sont positives, le patient reste confiné et soigné sur place.
En Seine-Saint-Denis, jusqu'à présent, aucun cas de patient atteint de coronavirus n'a été annoncé. À l'hôpital d'Aulnay-sous-Bois, un cas suspect a été repéré il y a une dizaine de jours. "Un pilote d'avion qui revenait de Chine", explique le docteur Daroukh, mais après les analyses réalisées à l'hôpital Bichat se sont révélées négatives.
Des moyens insuffisants ?
Une procédure assez classique finalement et efficace pour le moment, selon les syndicats de médecins urgentistes, mais qui attendent de voir si elle tiendra le choc en cas d'épidémie. "Deux ou trois patients qui arrivent, c'est gérable, le problème c'est quand il y a aura dix patients qui vont arriver le même jour dans le même hôpital", explique Thierry Teillet, délégué de l'AMUF 77 (association des médecins urgentistes de France). Il craint aussi que les hôpitaux ne soient pas assez équipés matériellement pour affronter une éventuelle épidémie, sans compter le manque d'effectifs dénoncé depuis des années par les soignants.
Ma France : Mieux vivre
Après vous avoir interrogés sur les "économies d'énergie", nous avons choisi de nous intéresser à vous, via cette nouvelle consultation citoyenne, lancée avec Make.org . Que faites-vous ou que voudriez-vous faire pour améliorer la qualité de votre quotidien, de votre vie même ? Bien-être, activités physiques, alimentation, activités créatives, voyages, réorientation professionnelle, changement de vie, valeurs familiales, etc. : partagez avec les autres vos bonnes idées, actions et réflexions.