Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Coronavirus : "Une remontée des signaux dans les eaux usées", selon le réseau Obépine

Par

Invité de franceinfo ce samedi, le cofondateur de l'Observatoire épidémiologique dans les eaux usées (Obépine) a indiqué avoir observé "une remontée des signaux dans les eaux usées des stations d'épuration". Un indicateur qui confirme la reprise de l'épidémie de coronavirus en France.

Le réseau Obépine analyse les eaux usées de 200 stations d'épuration en France. Le réseau Obépine analyse les eaux usées de 200 stations d'épuration en France.
Le réseau Obépine analyse les eaux usées de 200 stations d'épuration en France. © AFP - FRÉDÉRIC SCHEIBER / HANS LUCAS

Alors que Santé Publique France a confirmé vendredi une reprise de l'épidémie de coronavirus dans l'Hexagone, le réseau Obépine observe également "une remontée des signaux dans les eaux usées des stations d'épuration". Invité de franceinfo ce samedi matin, Vincent Maréchal, cofondateur de l'Observatoire épidémiologique dans les eaux usées, estime que cette tendance semble s'inscrire "dans la durée". Le réseau Obépine analyse tous les jours les eaux usées de 200 réseaux, soit "plus de 30% de la population française". 

Publicité
Logo France Bleu

"Depuis la fin du mois d'août et le début du mois de septembre, (...) on voyait une décroissance très significative des signaux, quelque chose de très encourageant. Notamment, nous n'avons pas observé le rebond qui nous inquiète beaucoup à la rentrée", souligne Vincent Maréchal. Mais depuis fin septembre-début octobre, "on observe de façon très disséminée, soit un arrêt de la décroissance, soit dans certains secteurs, une remontée des signaux dans les eaux usées des stations d'épuration", explique le professeur de virologie à l'université de la Sorbonne.

"Parler d'une reprise, c'est tout à fait possible"

Le taux d'incidence augmente à nouveau en France et dépasse désormais le seuil d'alerte dans une quarantaine de départements. "Aujourd'hui, on a plus de 100 stations dont la descente en termes de signaux est arrêtée. C'est assez généralisé avec des remontées qui, sur certains territoires, sont assez significatives, précise le chercheur. Parler d'une vague est encore un peu tôt, parler d'une reprise, que l'on attend par ailleurs, effectivement, c'est tout à fait possible."

Et Vincent Maréchal souligne qu'il y a une "très bonne adéquation entre la variation des signaux" observés dans les stations d'épuration et "les données individuelles" comme le taux d'incidence. "Sur un certain nombre de territoires, on a même une avance de quelques jours sur les variations des taux d'incidence. On le voit assez bien, par exemple sur des villes comme Lille ou Bordeaux, sur lesquelles on a des changements de tendance marqués, qui se traduisent par une augmentation des taux d'incidence dans la population quelques jours plus tard", insiste le cofondateur du réseau Obépine. 

Un signal "précoce"

"Ce qui nous inquiète aujourd'hui, c'est qu'on a un phénomène qui ne touche pas une station d'épuration, mais plus d'une centaine de stations, donc un phénomène qui est assez global et des tendances qui s'inscrivent dans la durée", précise Vincent Maréchal. Il s'agit, selon lui, d'un "signal précoce" pour permettre de diffuser une nouvelle fois des messages de prévention. 

Mais pourquoi une reprise de l'épidémie alors que plus de 50 millions de Français sont totalement vaccinés ? "On a un virus extrêmement contagieux. La deuxième chose, c'est les conditions météorologiques. On rentre dans une période automno-hivernale, très propice à la circulation des virus respiratoires. On voit d'ailleurs, à travers l'épidémie de bronchiolite, qu'on est en train de traverser", répond le professeur de virologie. 

Un phénomène qui est assez global et des tendances qui s'inscrivent dans la durée.

Il pointe également du doigt les gestes barrières qui sont de moins en moins respectés : "Les masques baissent, le lavage des mains est peut être moins bien respecté, on ventile moins nos locaux parce qu'il fait froid. Et puis, même si la vaccination est très importante aujourd'hui, il y a encore un réservoir de personnes non vaccinées. On peut penser aux enfants, aux personnes âgées qui ont été vaccinées en tout début d'année et dont l'immunité peut être en train de descendre. Donc on a un environnement, un contexte qui peut permettre la recirculation du virus."

Ma France : Mieux vivre

Après vous avoir interrogés sur les "économies d'énergie", nous avons choisi de nous intéresser à vous, via cette nouvelle consultation citoyenne, lancée avec Make.org . Que faites-vous ou que voudriez-vous faire pour améliorer la qualité de votre quotidien, de votre vie même ? Bien-être, activités physiques, alimentation, activités créatives, voyages, réorientation professionnelle, changement de vie, valeurs familiales, etc. : partagez avec les autres vos bonnes idées, actions et réflexions.

L'info en continu

Publicité
Logo France Bleu