Couvre-feu à 18h, vaccins : François Grosdidier le maire de Metz dénonce des mesures "incompréhensibles"
Le maire de Metz est déçu par la proposition du gouvernement d'avancer le couvre-feu à 18h dans les départements où l'épidémie est actuellement la plus active. Il dénonce aussi une gestion "parisienne" de la stratégie vaccinale.
François Grosdidier figure parmi les élus locaux qui réclament à l'Etat des mesures fortes et rapides pour endiguer l'épidémie de coronavirus. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les dernières annonces ne suffisent pas à convaincre le maire de Metz.
Le couvre-feu à 18h ?
"C'est incompréhensible" tonne François Grosdidier qui estime que cette mesure qui consiste à avancer le couvre-feu à 18h ne fera qu'aggraver la situation des commerçants alors qu'eux même "respectent toutes les précautions". Car du point de vue sanitaire, il n'en voit pas l'intérêt. "Soit nos services hospitaliers sont saturés ou arrivent à saturation. Et dans ce cas la, il faut un puissant coup de frein, le vrai confinement tel que celui qu'on a connu en mars-avril. Ou alors on est pas à saturation et il faut qu'on apporte une réponse définitive, c'est à dire la vaccination."
Des vaccins trop tardifs
Sur la question des vaccins également, François Grosdidier juge sévèrement la stratégie du gouvernement qu'il qualifie de "poussive", "parisienne". Les premières doses seront administrées en Moselle à partir du 4 janvier. Selon le maire de Metz, il faut donner le vaccin en priorité aux régions où l'épidémie sévit le plus, comme le Grand Est actuellement. "Nos voisins allemands organisés au niveau des länder ou le Luxembourg sont beaucoup plus réactifs, tant sur les tests que sur les vaccins."
François Grosdidier affirme par ailleurs qu'il se fera vacciner dès qu'il en aura la possibilité, "en espérant que le plus grand nombre des citoyens suivra."