Covid-19 : des tests salivaires produits à Huningue, près de Mulhouse
Un million de tests salivaires par mois sont produits sur le site Firalis, installé près de Mulhouse. Le test, appelé EasyCov, délivre un résultat en moins d'une heure, il est commercialisé dans une vingtaine de pays, mais n'est pas généralisé en France.
Des tests salivaires sont actuellement produits à grande échelle, à Huningue, dans le Haut-Rhin. C'est la société Firalis qui est chargée de cette production, dans 400 mètres carrés de locaux flambants neufs. Firalis, installée depuis treize ans à Huningue, est spécialisée dans les biotechnologies. L'entreprise emploie une cinquantaine de personnes.
Tests plus rapides, mais pas encore déployés à grande échelle en France
Le test salivaire, appelé test EasyCov, a été conçu par avec les chercheurs du CNRS de Montpellier et l'entreprise SkillCell. Un test plus rapide, dont le résultat est en moins d'une heure (40 minutes) , moins coûteux et moins "désagréable" que le test PCR , avancent les concepteurs. Il est déjà utilisé dans plus de 20 pays dans le monde. En France, il est pour l'instant validé par la Haute Autorité de Santé, mais le gouvernement ne donne pas le feu vert à un déploiement à grande échelle et recommande plutôt les tests PCR. Il faut, selon les autorités, des études plus approfondies sur la fiabilité des tests salivaires.
Pour Hueseyin Firat, le président de Firalis, "le test salivaire est facile à obtenir. Vous n'avez pas besoin d'un professionnel de santé pour prélever du nez. Là c'est beaucoup plus facile." Alexandra Prieux, PDG de SkillCell, partenaire de Firalis, insiste elle-aussi sur la facilité de ce dépistage : "Il suffit de ne pas manger une demi-heure avant le test. On prélève quatre gouttes de salive sous la bouche et pour le patient c'est terminé".
Généralisation des tests salivaires dans les lycées du Grand Est ?
Malgré la prudence du gouvernement sur les tests salivaires, le président de la Région Grand Est, Jean Rottner se veut plus pragmatique." Il faut un déploiement massif dans les lycées, les universités. Demain, dans les lieux de culture ou de concerts qui vont rouvrir. Ce test est beaucoup plus précoce que les tests PCR, c'est un atout dont la France ne peut pas se passer," argumente l'ex maire de Mulhouse.
A Huningue, le site de Firalis peut fabriquer un million de tests par mois.