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Covid-19 : du "tsunami" du mois de mars à "l'eau qui monte" en octobre, que disent les chiffres en Moselle ?

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La Moselle compte désormais 104 personnes hospitalisées pour Covid-19, dont 18 en réanimation, avec un taux d'incidence de 138,2 cas pour 100.000 habitants. C'est moins que la moyenne française, mais la situation est tout de même inquiétante. On fait le point.

L'hôpital de Mercy, près de Metz L'hôpital de Mercy, près de Metz
L'hôpital de Mercy, près de Metz © Radio France - Julie Seniura

La deuxième vague du Covid-19 est arrivée en France, et la Moselle fait partie des départements en alerte renforcée - désormais la quasi-totalité de l'Hexagone. Mais que veulent dire les chiffres ? Le taux d'incidence est de 138,2 cas pour 100.000 habitants, ce qui est moins que la moyenne nationale , et même que celle du grand Est. Mais c'est néanmoins inquiétant, parce que nous sommes dans une courbe qui grimpe, et qui grimpe très nettement. On compte ce mardi 20 octobre 104 personnes hospitalisées dans le département, dont 18 en réanimation sur une centaine de lits disponibles : on est donc encore loin du seuil critique des 30% d'occupation.

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Où en est-on, par rapport à la première vague ? Le 18 mars, au début du confinement, on comptait en Moselle 169 hospitalisations, dont 34 en réanimation. C'est à peu près le double, par rapport à aujourd'hui. Une semaine plus tard, le nombre d'hospitalisations avait triplé et tous les lits de réanimation disponibles étaient occupés dès le 24 mars. Par la suite, on est montés à 250% des capacités normales.

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Le chef des urgences du CHR Mercy, François Braun, le rappelle : "ce n'était pas une vague, c'était un tsunami. Aujourd'hui, l'eau monte lentement, et on en a jusqu'aux genoux, il ne faut pas qu'elle nous arrive à la taille." La courbe est plus plane, "on a appris beaucoup de choses sur l'épidémie, on sait aussi mieux traiter les malades", poursuit l'urgentiste. On connait aussi mieux, bien sûr, les gestes-barrières. 

Ce n'était pas une vague, c'était un tsunami. Aujourd'hui, l'eau monte lentement, et on en a jusqu'aux genoux" - François Braun, chef des urgences du CHR Mercy

Pour autant, il est inquiet. La courbe, si elle est moins impressionnante, est tout de même ascendante. Et la situation est différente de la première vague : pendant le confinement, il n'y avait quasiment que les patients Covid en réanimation (87% des lits occupés, selon François Braun). Aujourd'hui, "on a d'une part toutes les pathologies saisonnières, qui sont importantes en cette période de l'année, explique-t-il, et aussi tous les malades dont les opérations ont été déprogrammées au moment de la première vague...

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Autre problème : au mois de mars, le Grand Est a été, avec l'île de France, la région la plus durement touchée en France. Depuis, la situation s'est généralisée. Nous ne pourrons donc plus compter sur le transfert de patients, comme nous l'avons fait la première fois. Il faut donc redoubler de vigilance, d'autant plus que les restrictions mettent deux à trois semaines avant de faire effet sur la courbe des hospitalisations.

Des soignants "démunis sur le plan logistique"

Enfin, il y a le problème des moyens, souligné notamment par Emmanuelle Seris, déléguée syndicale Grand Est pour l'AMUF (association des médecins urgentistes de France) et cheffe des urgences Smur de Sarreguemines et Bitche : "je n'ai pas tellement vu de différences après le Ségur de la santé. Je suis inquiète sur le fait qu'on aie pas les moyens d'hospitaliser tout le monde, ou que ce soit très compliqué." 

Elle le reconnaît, les soignants ont appris du premier épisode, il y a des traitements hospitaliers qui ont fait preuve de leur efficacité_. "Mais sur le plan logistique, on se sent démunis, surtout quand on entend qu'il y a encore quatre milliards d'euros de prévu sur le budget de la Sécurité sociale pour l'année prochaine, ce sont des choses qui inquiètent, pandémie ou pas, d'ailleurs_".

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