Covid-19 : la clinique Oréliance prête à aider le CHR d'Orléans en cas de flambée des hospitalisations
La Fédération de l'hospitalisation privée indiquait ce dimanche que les hôpitaux privés étaient en capacité d'aider les hôpitaux publics dans la prise en charge des patients Covid en réanimation. Une annonce soutenue par la clinique Oréliance de Saran, prête à aider le CHRO si c'est nécessaire.
La clinique Oréliance, à Saran, se dit prête à venir en aide au CHR d'Orléans en cas de flambée des hospitalisations dues au Covid-19. Elle soutient le message lancé ce dimanche par la Fédération de l'Hospitalisation privée (FHP) : prêter du matériel, du personnel, mais aussi augmenter son nombre de lits, soit pour accueillir des patients Covid "non-réanimatoires", soit des patients hospitalisés pour d'autres pathologies et ainsi soulager le CHR.
Pour le moment, la situation sanitaire à Orléans ne le nécessite pas selon Stéphane Tulipani, président du Pôle Santé Oréliance. "Pour l'instant, il n'y a pas besoin d'avoir de la réanimation sur Oréliance. On n'en a pas eu, au niveau Covid, depuis le début de la pandémie. On a eu une réanimation dérogatoire, mais non-Covid, lors de la première vague, ce qui a permis au CHR de se délester de patients réanimatoires pour d'autres pathologies ou motifs d'hospitalisation, et ainsi de se concentrer sur le Covid."
Sur les deuxième et troisième vague, le CHR d'Orléans a tenu avec sa réanimation et le dispositif tient toujours. Et s'il a besoin d'augmenter son service, bien sûr, nous serons là en complément. - Stéphane Tulipani, président du Pôle Santé Oréliance
En effet, selon le dernier bilan de l'Agence régionale de santé, 51 patients sont actuellement hospitalisés en réanimation ou soins critiques dans le Loiret.
Une étroite collaboration depuis la première vague
Depuis la première vague, Oréliance est mobilisée aux côtés du CHRO. A l'époque, elle a ouvert une unité Covid non-réanimatoire qu'elle n'a jamais fermée depuis.
On a une unité Covid, qu'on remplit ou dé-remplit selon l'évolution de l'épidémie. On a rempli jusqu'à trente lits de patients Covid, aujourd'hui on en compte environ dix. - Stéphane Tulipani, président du Pôle Santé Oréliance
En cas de besoin, la clinique pourrait ainsi remplir son unité Covid pour permettre au CHR de transférer des patients. "De son côté, le CHRO développera sa réanimation, comme il l'a fait lors de la première vague. Et on se répartira les patients selon les spécificités de chaque structure pour vraiment répondre aux besoins du territoire", précise Stéphane Tulipani. Il assure qu'aujourd'hui, "tout est organisé pour que cela se passe du mieux possible."
Le directeur d'Oréliance souligne par ailleurs que le trio "Oréliance - CHRO -Agence régionale de santé" fonctionne très bien. Ils se téléphonent régulièrement pour évoquer l'évolution de la situation à l'hôpital. Si le CHR a besoin d'aide, il en fera la demande à l'ARS, qui sollicitera Oréliance. La clinique pourrait également envoyer des praticiens dans d'autres départements, comme elle l'avait lors de la première vague. Un anesthésiste avait notamment passé de longues semaines sur le camp militaire de Mulhouse, ce qui lui avait valu de recevoir la Légion d'honneur, conclue fièrement le directeur du Pôle Santé de la clinique.