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Covid-19 : la deuxième vague sera là fin octobre en Côte-d'Or, d'après les simulations du CHU
Quelques heures après le nouveau tour de vis sanitaire du ministre de la santé, la directrice du CHU de Dijon Nadiège Baille répond aux questions de France bleu et l'affirme : la question n'est pas de savoir si la deuxième vague aura lieu en Côte-d'Or, mais plutôt de savoir quand.

On parle d'une deuxième vague, presque depuis le début de l'épidémie. Plus de quatre mois après le dé-confinement, la crainte devient réalité confirme Nadiège Baeille, la directrice du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Dijon.
"De la deuxième quinzaine d'octobre jusqu'à la fin d'année"
"Très clairement, nous nous y préparons depuis plusieurs semaines, Pour nous ce n'est pas qu'une hypothèse, nous aurons à faire face à une augmentation du nombre d’hospitalisations." En termes de calendrier, les dernières estimations nous laissent tout juste un mois supplémentaire de répit. "Il y a des simulations dont nous disposons, faites par l'Institut Pasteur, qui sont territorialisées par l'Agence régionale de santé. Aujourd'hui les estimations s'orientent plutôt deuxième quinzaine d'octobre, jusqu'à la fin d'année."
Course de fond contre le virus
A l'évidence, cette deuxième vague sera différente, dans un contexte où malgré tout, les Côte-d'Oriens seront mieux préparés, et les services hospitaliers également. "On est davantage armés", confirme Nadiège Baille. "En termes d'équipements de protection individuelle, de lits de réanimation, de respirateurs. Nous pensons également que toutes les mesures barrières mises en place vont permettre de limiter la hauteur de la vague que nous avons malheureusement vécue au printemps. Nous nous attendons à une augmentation assez importante cet hiver, mais nous l'espérons moins élevée, en particulier sur la réanimation."
"Ça nous fait peur"
Dans ce contexte, les nouvelles restrictions annoncées par le gouvernement, même si elles sont peu contraignantes en Côte-d'Or, sont les bienvenues pour la directrice du CHU : "On a tout sauf envie de revivre ce que nous avons vécu de février à juin, c'était très difficile. Ça nous fait peur, objectivement, de revenir dans cette situation. Nous aurons qui plus est faire face aux épisodes hivernaux, et nous ne voulons surtout pas déprogrammer d'autres motifs d'hospitalisation."
Référence à l'épidémie de grippe saisonnière qui pourrait bien saturer elle aussi les services d'urgence et de réanimation. L'occasion pour Nadiège Baille de rappeler ce message : "on voudrait éviter d'hospitaliser trop de patients pour la grippe. Pour le coronavirus, pour l'instant, il n'y a pas de vaccin. Pour la grippe, il y en a un. Donc faites-vous vacciner ! Ça pourrait éviter une saturation."
Recrutement
En attendant cette deuxième vague, le CHU se prépare. "Nous allons ouvrir des lits supplémentaires à partir de début novembre. Nous le faisons chaque année mais cette année nous l'anticipons. Et puis nous avons prévu d'ouvrir des lits supplémentaires de réanimation si besoin était. Nous avons anticipé les recrutements, même si c'est difficile de recruter en ce moment dans le milieu de la santé. Nous avons anticipé depuis le mois de juillet, 150 personnes en plus pour le seul épisode Covid-19, et des recrutements spécifiques pour le drive de dépistage, 90 personnes. Donc c'est relativement significatif, est-ce que c'est assez ? Tout cela sera mis à l'épreuve de l'épidémie."
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