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Covid-19 : les infirmiers des services de soins critiques recevront une prime mensuelle de 100 euros
Les infirmiers travaillant dans les services de soins critiques bénéficieront bientôt d'une "prime de 100 euros" par mois. La mesure a été annoncée ce mardi 28 décembre par le Premier ministre, Jean Castex.

Au lendemain des annonces du gouvernement pour lutter contre la 5e vague de l'épidémie de coronavirus, le Premier ministre fait un geste en direction des soignants, qui ne cessent d'alerter sur leur état d'épuisement. À l'occasion d'une visite dans un centre de réanimation à Créteil (Val-de-Marne), Jean-Castex a annoncé une prime mensuelle de 100 euros nets pour les infirmiers des services de soins critiques et de réanimation. Cette prime sera versée dès le mois de janvier 2022 aux 24.000 personnes concernées.
La prime mensuelle de 100 euros vise à matérialiser une "reconnaissance indispensable" face à "la difficulté des tâches qui peut nuit à l'attractivité de ces services", selon Jean Castex. Le chef du gouvernement admet que les personnels hospitaliers font face actuellement à une "situation extrêmement tendue, extrêmement difficile". Ce dimanche, 16.921 malades infectés par le coronavirus étaient pris en charge à l'hôpital, dont 3.333 en réanimation, selon les données de Santé Publique France.
La reconnaissance sous-tendue derrière cette prime est saluée par le porte-parole du Syndicat national des personnels infirmiers. "C'est bien de reconnaître la spécificité des infirmiers de réanimation, qui exige une technicité particulière, mais il faut bien comprendre que l'ensemble des infirmiers sont sous-payés en France", précise sur franceinfo Thierry Amouroux. Il estime cela dit que cette prime est "loin des attentes de la profession".
C'est toujours ça de pris, mais c'est loin des attentes de la profession", Thierry Amouroux
Cette annonce est également jugée insuffisante par Fabien Roussel, candidat communiste à l'élection présidentielle de 2022. Le candidat du Parti communiste estime que le problème est "structurel" : "Nos soignants sont sous-payés et le Ségur n'a rien réglé", écrit-il sur Twitter, demandant au gouvernement d'augmenter de 30% les soignants afin "de redonner sens à leur métier".