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COVID 19 : plan blanc activé ce vendredi au CHR Metz-Thionville

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La direction du centre hospitalier régional (CHR) Metz-Thionville, qui avait déjà placé ses établissements "en tension" mercredi, active le plan blanc ce vendredi. Ce palier supplémentaire lui permettra de rappeler du personnel en cas de forte affluence de malades de la COVID-19.

L'hôpital de Mercy,  près de Metz, principal site du CHR Metz-Thionville L'hôpital de Mercy,  près de Metz, principal site du CHR Metz-Thionville
L'hôpital de Mercy, près de Metz, principal site du CHR Metz-Thionville © Radio France - Cécile Soulé

Ce n'est pas un "tsunami". Plutôt une "marée montante." C'est ainsi que Marie-Odile Saillard, directrice générale du centre hospitalier régional Metz-Thionville, qualifie la seconde vague de COVID-19. 

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Ce jeudi matin, les établissements du CHR accueillaient 101 malades dont 22 en soins critiques (en réanimation ou en soins continus). C'est plus de la moitié des personnes hospitalisées en Moselle pour COVID-19. Quasiment deux fois plus que le 24 octobre dernier.

A 8 heures, ce vendredi matin, Marie-Odile Saillard va activer le plan blanc. Le palier supplémentaire au placement "en tension" pris mercredi.

Du personnel rappelé en renfort

C'est le principal changement permis par l'activation du plan blanc, mais la direction du CHR ne devrait pas y avoir fortement recours en cette fin de semaine. Elle préfère laisser à ses personnels en congés le temps de rentrer, afin d'être à pied d'œuvre dès le début de semaine prochaine.

Les prochains jours seront surtout consacrés à réorganiser les services, pour les préparer.

Y aura-t-il assez de personnel ?

Début avril, 121 lits de réanimation avaient été créés dans le ressort du CHR. Marie-Odile Saillard se dit incapable de le refaire : "Pas pour cause de COVID. Car je n'ai pas les personnels pour". Eprouvés par les conditions de travail ou par des revenus plus faibles, les infirmiers privilégient le Luxembourg, les anesthésistes-réanimateurs préfèrent le privé. Une dizaine de médecins ont quitté le CHR durant cet entre-deux-vagues. 30 % de l'activité chirurgicale de l'établissement a dû être déprogrammée. Faute de réanimateurs, près de la moitié des lits du site de Thionville sont neutralisés.  

Dans ces conditions-là, le CHR espère pouvoir compter sur le soutient de réanimateurs privés, comme lors de la première vague. 

Y aura-t-il assez de lits, de respirateurs ?

La cellule de coordination des territoires Lorraine-Nord s'est réunie mercredi matin, avec l’ensemble des établissements publics et privés. L'enjeu est d'éviter de saturer le CHR, établissement bénéficiant des plus grandes capacités d'accueil. Les patients devant être hospitalisés, mais ne nécessitant pas de lit de réanimation, devraient pouvoir rejoindre des structures médicales de moindre taille. 

Le CHR a reçu huit respirateurs lourds depuis la première vague. Plus que sur le nombre, la direction dit avoir travaillé sur la qualité des appareils "plus puissants, plus robustes". D'autres respirateurs sont attendus. 

Pourra-t-on rendre visite à un malade ?

Non, sauf exception du type fin de vie ou si le corps médical le demande. Les malades hospitalisés hors COVID-19 pourront recevoir une visite par jour dans un créneau bien défini qui reste à préciser. Les enfants devraient être interdits d'entrée à l'hôpital. Dans les maternités, les papas seront acceptés en salle de travail, sauf en cas de césarienne. 

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