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Covid : des formations le samedi pour renforcer la réanimation au CHU de Nancy

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Tous les samedis, des infirmiers surveillent des mannequins intubés dans le sous-sol d’un bâtiment de formation du CHU de Nancy. Des stagiaires qu'il faut rassurer avant une réquisition en cas de besoin dans les services de réanimation. Une formation pour se parer à une deuxième vague de Covid-19.

Des stagiaires formés sur des mannequins au CHU de Nancy. Photo d'illustration. Des stagiaires formés sur des mannequins au CHU de Nancy. Photo d'illustration.
Des stagiaires formés sur des mannequins au CHU de Nancy. Photo d'illustration. © Maxppp - Alexandre Marchi

Tous les samedis, des infirmiers surveillent des mannequins dans le sous-sol d’un bâtiment de formation du CHU de Nancy. Des stagiaires qui pourraient être réquisitionnés en cas de besoin dans les services de réanimation. La formation permet d'anticiper pour répondre à cette deuxième vague de Covid-19 d’autant que si les hôpitaux du Grand Est ont été épaulés par les professionnels de santé d’autres régions au printemps, cette fois il faudra peut-être compter exclusivement sur les ressources en interne.

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Intubation, monitorage et calculs de doses

Pour ne pas bouleverser les plannings des stages classiques, ces formations sont programmées le vendredi et le samedi dans une salle dédiée à la simulation en santé de la tour Marcel Brot. Exercices d’habillage, intubations, ventilation en décubitus ventral, correction de calculs de doses, monitorage ou encore réflexions éthiques : ce stage permet aux infirmiers de venir en support dans une équipe de réanimation en cas de besoin. 

On anticipe pour décharger le personnel en service et qui commence à s'épuiser

Une formation rapide, sur deux jours, pour faire face à une situation d'urgence. Il s'agit de démystifier les services de réanimation : «notre objectif c'est de démystifier le monde de la réanimation et faire une approche la plus précise possible de ce monde un peu irréel et de faire monter les stagiaires en indice de confiance. Ces infirmiers partent de très bas parce que ça fait très, très peur» assure Sabine Lardin, directrice du Centre d'enseignement en soin d'urgence du CHU de Nancy.

Pas des experts mais des infirmiers à minima aidants

Cette formation, c'est aussi en prévision de besoins futurs dans les semaines à venir : «on anticipe de façon à pouvoir s'organiser : tous les week-ends, on forme du personnel pour pouvoir être prêt, dans les starting-blocks en cas de nécessité. On n'a pas la prétention de former du personnel technique hautement expert en réanimation mais des infirmiers à minima aidants, pour faciliter un peu la prise en charge et pour décharger le personnel en service et qui commence à s'épuiser». 

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Il s'agit aussi de rassurer ces infirmiers volontaires, ajoute Laetitia Nicolas, formatrice et infirmière de réanimation qui passe d’un service à l’autre au CHU de Nancy : «l'habillage peut faire peur en cette période de pandémie et il faut savoir travailler dans la technicité, mais en même temps s'occuper correctement de son patient qui ne parle pas et qui ne donne pas trop de signes. Il y a beaucoup de choses à savoir et à retenir et l’objectif, c'est vraiment de les rassurer par un apport de connaissances».

Un travail d’équipe insiste Jean-Pierre Buhr, formateurs et infirmier anesthésiste : «les infirmiers ne seront jamais seuls, toujours en doublure, voire en support pour les équipes du service de réanimation». 

on se sent vraiment très utiles, on est en première ligne

Chloé Butterlin, étudiante infirmière en 3ème année à l’IFSI (Institut de formation en soins infirmiers) de Nancy a été réquisitionnée dans un service de gériatrie au printemps et sera peut-être amenée à prêter main forte en réanimation dans les semaines qui viennent : «on se dit que l’on se sent vraiment très utiles pendant le Covid on est en première ligne. On vient en renfort aux professionnels qui sont déjà épuisés et c'est vraiment motivant». 

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La réanimation ? «c'est très impressionnant» poursuit l’étudiante : «on ne connait pas trop le milieu. Là, on se rend vraiment compte de tout ce que ça engendre en moyens humains et en matériel. Il faut vraiment être formé pour mieux prendre en charge le patient». 

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Une formation d'une dizaine de professionnels chaque semaine proposée par les écoles et instituts du CHRU en partenariat avec le CESU 54 et le personnel de réanimation (infirmières et médecins). Ces professionnels de santé regardent l'évolution de la pandémie dans les autres régions françaises et se tiendront prêts en cas de besoin avec une deuxième vague qui pourrait engorger les services de réanimation.

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