Covid : "L'État ne nous a pas donné les moyens", le coup de gueule du patron d'une clinique azuréenne privée
Pierre Allemanno est directeur de la clinique Saint-Jean de Cagnes- sur-mer. En colère contre l'État, il estime qu'on aurait pu monter en gamme si on avait autorisé sa clinique a avoir des lits de réanimation.
Quand réanimation rime avec saturation. 130 patients hospitalisés dans les services de réa azuréens ce mardi matin, c'est 21 malades de plus en une semaine. Alors qu'on attendait les premiers effets du confinement, l'épidémie repart en flèche. Pourtant, la vague aurait pu être moins forte. C'est ce que dit sur France Bleu Azur, Pierre Allemano, patron de la clinique privée Saint-Jean de Cagnes-sur-Mer.
"Cela fait 20 ans que l'ARS organise la planification des soins et dans notre département, il n'y a pas de réanimation privée."
Le directeur de la clinique affirme que ce n'est pas le matériel qui manque, mais les compétences en réanimation qui ne peuvent pas "s’acquérir comme ça".
"On aurait eu ces capacités, on aurait pu monter en gamme, mais ce n'est pas le choix qu'a fait l'État, il ne faut pas s'étonner."
Le directeur de clinique termine "on n'apprend pas à nager quand le bateau est en train de sombrer". La clinique possède 25 lits d'hospitalisations Covid dont 13 lits d'oxygénation. Il y a 18 malades Covid-19.