Début de campagne massive de test antigénique en Savoie et Haute-Savoie
La campagne massive de tests au Covid 19, financée par le Conseil Régional AURA, bat son plein. Tests antigéniques, aux résultats rapides. Un seul cas positif en une journée de test place de la mairie à Chambéry !
2,2 millions de tests antigéniques pour un coût de 13 millions d'euros. Laurent Wauquiez, à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a voulu cette opération à grande échelle. La grande campagne de tests avant les fêtes de Noël en Auvergne-Rhône-Alpes est entrée dans le vif du sujet ce vendredi, et ce pendant trois jours, que ce soit dans des bus ou des centres mobiles à proximité de la population. Les tests sont gratuits, avec un résultat en un quart d'heure.
Sur la place de l'hôtel de ville de Chambéry, 24 personnes sont mobilisées avec l'appui de la Sécurité Civile de Savoie, afin de pratiquer 1.800 tests en trois jours. Le bilan de la première journée est le suivant : 272 personnes testées et un seul cas positif.
Avec les premiers testés
Passer les fêtes en famille réduite
Le centre provisoire ouvre avec une demi-heure de retard, vers 10 h 30. Certains attendent depuis une heure. La mise en route de six lignes de tests n'est pas aisée. Les précautions sanitaires et la traçabilité des résultats doivent être sans faille, explique Matthieu Cristiani, le responsable de la Sécurité Civile en Savoie. Une fois bien lancée, l'opération avance sans trop de temps d'attente.
Les premiers trépignent, sagement alignés devant les tentes. "On veut passer des fêtes en famille sans risque", résume une mamie, "même si, nous, on ne trichera pas comme le Président Macron. On respectera les six à table, nous !"
Un collégien de 11 ans est rassuré. Il a de la toux et de la fièvre. Test négatif. "Ouf. J'avais peur de contaminer mon papa." Son papa aussi est soulagé. Un trentenaire courbaturé et fiévreux est lui persuadé d'avoir le Covid mais "les temps d'attente au labo sont trop long". Lui aussi s'avère négatif. Soulagement tempéré. "Il me faudrait un test plus poussé pour être sûr et certain. Et je dois toujours faire attention aux gestes barrières, comme avant le test." Ceux qui viennent considèrent le test comme une aide, une manière de rassurer la famille, de se rassurer, mais certainement pas un blanc-seing pour un relâchement.
Mon test à moi
Chambré par les futurs testés, votre reporter n'a pas eu le choix. Il a lui aussi passé son test comme les autres. Camille, une étudiante en 4ème année de médecine à Grenoble, a fait preuve de pédagogie et de diplomatie au moment d'enfoncer l'écouvillon dans la narine droite. "Ça gratouille le fond du nez. Mais ça passe." Test négatif.
Mon test à moi
"On fait du test pour du test !"
Ces grands barnums à ciel ouvert en plein centre-ville ne sont pas du goût de tout le monde comme en témoigne ce Savoyard qui presse le pas à l'approche du centre de dépistage. Il dénonce. "Ici on fait de la politique, pas du sanitaire. Les politiques veulent nous faire croire qu'ils s'occupent bien de nous. Ces tests ont une durée de vie limitée. On devrait se faire tester tous les jours. Et rester confiner sans sortir. Les médecins disent que ces campagnes massives ne servent à rien, on devrait les écouter ! Les deniers publics sont gaspillés. Une fois de plus."
Un Savoyard très critique