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Dépistages du coronavirus : ces patients qui mentent pour se faire dépister plus vite dans le Nord

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Débordés par les demandes de dépistage, les laboratoires testent désormais en priorité les patients qui ont des symptômes ou ont été en contact avec un malade. Ce "tri" suscite l'incompréhension des Nordistes, certains allant jusqu'à mentir pour avoir un rendez-vous.

Les agents d'accueil sont obligés de refuser des patients au "drive" de l'Institut Pasteur de Lille. Les agents d'accueil sont obligés de refuser des patients au "drive" de l'Institut Pasteur de Lille.
Les agents d'accueil sont obligés de refuser des patients au "drive" de l'Institut Pasteur de Lille. © Radio France - Marie-Jeanne Delepaul

Les laboratoires du Nord sont débordés de demandes pour des dépistages du coronavirus. Certains ne répondent même plus au téléphone. Face à cet affluence, depuis fin août, les agences régionales de santé leur demandent de tester en priorité les patients qui ont des symptômes ou ont été en contact avec un malade.

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Au drive piéton de l'Institut Pasteur de Lille, la file d'attente s'étire sur plusieurs mètres. Les agents d'accueil sont quotidiennement obligés de refuser du monde. "C'est grave de trier comme ça !" s'énerve une jeune fille. Les soignants appliquent les consignes nationales, explique une infirmière : "On manque de réactifs, on trie les gens, on prend prioritairement les gens qui ont des symptômes, les personnes âgées ou qui doivent se faire opérer. Ceux qui partent en voyage doivent attendre. Le manque de réactifs ne concerne pas que la France, c'est dans le monde entier."

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"Ça devient fou"

Malgré ce nouveau protocole, le gouvernement communique énormément sur le fait que tous ceux qui le souhaitent peuvent se faire dépister sans ordonnance. Le ministre de la santé Olivier Véran veut atteindre un million de tests par semaine, contre 800 000 actuellement.

On ne peut pas tester tout le monde dans la minute

Les patients sont donc dans l'incompréhension, explique Mouloud Hammad  Ce médecin biologiste est le responsable des laboratories Biocentre à Tourcoing et Bondues : "Ça devient fou parce que d'un côté on dit aux gens qu'ils peuvent se faire tester tout de suite, mais ce n'est pas vrai. On peut les prendre dans les 24, 48 ou 72h, mais pas dans la minute."

Certains patients en viennent même à mentir pour obtenir un rendez-vous plus vite, selon lui : "Ils toussent au téléphone en disant qu'ils ont des symptômes, et quand ils arrivent on s'aperçoit qu'ils se font dépister pour partir en voyage. Ils prennent la place d'un malade, c'est une forme d'égoïsme."

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