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Des traitements de chimiothérapie perturbés dans l'Yonne après la rupture de stock d'un produit
A l'hôpital d'Auxerre, ceux qui souffrent d'un cancer et suivent une chimiothérapie doivent se passer, depuis le début de la semaine, de "carboplatine". C'est un produit fréquemment utilisé, par exemple, dans le cas d'un cancer du poumon.

Voilà une rupture de stock très contrariante, pour ne pas dire plus. A l'hôpital d'Auxerre, ceux qui souffrent d'un cancer et suivent une chimiothérapie doivent se passer, depuis le début de la semaine, de "carboplatine". C'est un produit fréquemment utilisé, par exemple, dans le cas d'un cancer du poumon ou d'un cancer gynécologique. La rupture de stock est d'ordre national.
Jeanine suit une chimiothérapie depuis deux mois. Mardi dernier, elle a eu une mauvaise surprise : "Quand la première poche était vide, l'infirmière est venue pour me dire qu'elle ne poserait pas la deuxième, parce qu'ils étaient en rupture de stock. On m'a dit "rentrez chez vous". J'ai été choquée !"
Les cures au carboplatine ont donc été arrêtées par la force des choses. D'autres molécules ont été proposées aux patients qui peuvent les supporter. Certains sont aussi invités à aller vers les hopitaux voisins, notamment à Sens. Le centre hospitalier d'Auxerre précise que "la continuité des soins est assurée".
Un produit très utilisé
Le carboplatine est fréquemment utilisé, notamment pour soigner les cancers du poumon. Mais il est fabriqué en Asie, et depuis plusieurs jours, les distributeurs français sont en rupture. Conséquence, les hôpitaux ne sont plus approvisionnés. "C'est la première fois qu'une pénurie si importante et si longue nous arrive sans que personne ne puisse nous approvisionner.", explique le docteur Frédéric Martin, pharmacien au centre hospitalier d'Auxerre.
Et ça ne va pas en s'arrangeant : "Notre capacité à trouver des alternatives ne s'accroit pas en parallèle", alerte Frédéric Martin.
Un problème révélateur d'autres pénuries
Mais le docteur Frédéric Martin l'affirme : le carboplatine n'est pas le seul produit à manquer, et surtout, les pénuries de médicaments n'existent pas seulement à l'hôpital. "La politique menée depuis quinze ans fait que l'on veut absolument les médicaments les moins chers possible, et on accepte des produits faits à l'autre bout du monde. Ce qui fait que s'il y a le moindre problème de fabrication, on arrive à ce genre de problème", explique le pharmacien.
"Pour l'instant il n'y a pas de risques pour la santé, mais à terme, on ne sait pas comment ça peut évoluer. Parce que le nombre de ruptures ne cesse d'augmenter, alors on va aller vers d'autres difficultés de plus en plus prenantes, pour faire en sorte que nos patients soient quand même traités" - Dr. Frédéric Martin, pharmacien au CH d'Auxerre
Sur le carboplatine, la situation ne devrait pas revenir à la normale avant fin juillet. Et à l'hôpital de Sens, on est déjà "en tension", sur ce produit.
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