Entr'AIDSida Limousin mise sur des préservatifs humoristiques pour la journée mondiale de lutte contre le Sida
La journée mondiale de lutte contre le sida, organisée ce 1er décembre, est l'occasion de marteler les messages de prévention pour se protéger de la maladie. L'association Entr'AIDSida Limousin insiste également sur l'importance "cruciale" du dépistage pour endiguer la propagation du virus.
Limousin, France
"Fais passer le message : pense au dépistage !" C'est le slogan choisi par Entr'AIDSida Limousin cette année pour la journée mondiale de lutte contre le Sida. Elle distribue aussi des préservatifs aux visuels originaux, comme celui d'un disque vinyle accompagné du message "Vous connaissez la chanson, protégez-vous." Une autre version montre un couteau, une fourchette et une cuillère sur fond orange, avec la mention "Sors tes couverts." Une manière humoristique d'aborder un sujet dramatique auquel les jeunes sont moins sensibles depuis quelques années.
930 personnes touchées en Limousin et d'autres qui l'ignorent
Selon Sylvain Rouilhac, chargé de mission à Entr'AIDSida, 930 personnes porteuses du VIH sont suivies dans les hôpitaux du Limousin. Ce chiffre est stable depuis quelques années, mais l'association estime aussi qu'il y a environ 200 personnes contaminées qui l'ignorent, d'où l'accent mis cette année sur le dépistage. Plusieurs organismes comme Santé Publique France et le Conseil National du Sida soulignent d'ailleurs que le dépistage augmente mais reste très insuffisant en France.
Le paradoxe c'est qu'aujourd'hui on peut vivre avec la maladie - Sylvain Rouilhac
L'une des difficultés pour lutter contre le Sida, c'est que la prise en charge des malades a énormément progressé. "Aujourd'hui être séropositif c'est vivre avec la maladie, grâce aux anti-retroviraux" confirme Sylvain Rouilhac. L'inconvénient, au-delà de la lourdeur et des possibles effets secondaires de ces traitements, c'est que les jeunes n'ont plus vraiment peur de cette maladie. Les comportements se relâchent et se traduisent aussi par l'augmentation d'autres infections sexuellement transmissibles, comme la Syphilis.
On ne guérit toujours pas du Sida
Entr'AIDSida martèle donc ses messages de prévention et incite vivement au dépistage, car c'est le seul moyen aujourd'hui limiter la propagation de l'épidémie. "On estime que d'ici 20 ou 30 ans, si tout les séropositifs connaissaient leur statut sérologique, on limiterait voire on endiguerait totalement la transmission du virus en France" insiste encore Sylvain Rouilhac.