Essonne : 150 manifestants contre la fermeture de trois hôpitaux
L'Agence Régionale de la Santé veut fermer les hôpitaux de Longjumeau, Juvisy et Orsay pour en ouvrir un nouveau à Saclay. Les opposants à ce projet dénoncent la mise en péril des soins de proximité et un nouvel hôpital sous-dimensionné.

Ce samedi matin devant l’hôpital de Longjumeau, 150 personnes venues de toute la vallée de la Bièvre, dans le Nord-Essonne, s’étaient données rendez-vous pour une manifestation contre la suppression de trois hôpitaux « de proximité ». Celui de Longjumeau donc, celui de Juvisy et celui d’Orsay sont menacés par le projet de l’Agence Régionale de la Santé de les remplacer par un nouvel hôpital, plus moderne, à Saclay.

La menace d’un désert hospitalier
Le comité de défense des trois hôpitaux s’y oppose principalement parce qu’il ne resterait alors sur ce territoire que deux hôpitaux, celui de Corbeil-Essonnes et donc celui de Saclay, tous deux distants d’environ 35 kilomètres qui se parcourent parfois en plus d’une heure et dix minutes.
On va être obligé de faire des kilomètres et on sera mort en arrivant ! », Paule, une manifestante habitant à Viry-Châtillon.
De son coté, la CGT invoque le droit constitutionnel à la santé mais n’est pas forcément opposée à la création d’un nouvel hôpital. « Il y aura des besoins à combler avec la nouvelle population qui va arriver sur le plateau de Saclay mais nous ne voulons pas que ça se fasse au détriment de plusieurs centaines de milliers d’habitants » explique Catherine de Groote, secrétaire départementale en charge de la santé pour le syndicat.
Une « catastrophe sanitaire »
L’autre inquiétude des manifestants concerne la qualité des soins. D’abord parce que l’hôpital de Saclay n’aura qu’une capacité de 363 lits contre 977 répartis actuellement dans les trois hôpitaux. Même chose pour les emplois qui vont passer de 2500 aujourd’hui à 1500 demain. Ensuite parce que, Saclay est prévu pour fonctionner en mode ambulatoire « sans suivi médical » assure la CGT. Et puis parce que les effets sur l’accueil des patients se fait déjà sentir aujourd’hui.
On n’a plus de gants et nous sommes obligés de faire les toilettes avec des serpillières ! », Farid Scieux – CGT Hôpital d’Orsay.
Le comité de défense des hôpitaux Nord Essonne accuse l’ARS et le gouvernement de supprimer des lits et de fermer progressivement des services dans les hôpitaux actuels pour les priver de leur capacité à soigner et ainsi justifier les fermetures.
Lundi matin, un comité "d'accueil" attendra le directeur général des hôpitaux devant celui de Juvisy pour lui demander une