Sophie, Montpelliéraine de 48 ans, victime de la nouvelle formule du Levothyrox ?
Sophie est morte brutalement en août 2017. Elle prenait la nouvelle formule du médicament depuis quelques mois. Sa sœur Valérie veut savoir s'il existe un lien entre ce décès et le nouveau Levothyrox ? Le parquet de Marseille vient d'élargir l'enquête pénale à "homicide involontaire".
Le parquet de Marseille, qui avait ouvert une information judiciaire pour "blessures involontaires" dans le volet pénal du dossier du Levothyrox, l'a élargie à "homicide involontaire". Le pôle santé du tribunal de grande instance de Marseille enquête sur les plaintes de milliers de malades de la thyroïde, victimes d'effets secondaires de la nouvelle formule du médicament.
"Cette étape judiciaire constitue une étape normale de la procédure, dès lors que des plaintes invoquent ce motif", a réagi le laboratoire allemand Merck dans un communiqué.
"Ce n'est pas une victoire mais c'est _une étape décisive_", a de son côté réagi, dans un communiqué, Me Christophe Lèguevaques, avocat de victimes. Après les "décès suspects" de deux jeunes femmes qui prenait du Levothyrox, il avait demandé l'ouverture d'une information judiciaire pour "homicide involontaire".
La mort brutale et inexpliquée d'une Montpelliéraine
L'une de ces deux femmes, Sophie 48 ans , vivait à Montpellier. Sophie a été retrouvée sans vie dans son lit le 14 août 2017, "mort naturelle" conclura l'autopsie. Deux jours plus tôt elle était avec sa sœur Valérie à un mariage, rien ne laissait présager cette fin imminente, même si sa santé s’était considérablement dégradée depuis le mois de mai lorsqu'elle a commencé à prendre la nouvelle formule du médicament. Elle était extrêmement fatiguée, avait des difficultés à se concentrer, souffrait terriblement des jambes, au point de demander un arrêt de travail ce qui ne lui arrivait jamais. Les médecins ont parlé d'un burn-out, les examens n'ont rien révélé d'anormal.
Depuis que la boîte a changé, ça va mal"
Sophie prenait du Levothyrox depuis une ablation partielle de la thyroïde il y a plusieurs années. Tout allait bien jusqu'au changement de formule. "Depuis que la boîte a changé, ça va mal" constatait-elle. Est-ce à l'origine de son décès ? Sa sœur Valérie s'interroge et veut connaître la vérité.
Le laboratoire Merck assure lui qu’aucune causalité n’a été établie entre des décès de patients et son médicament, pris aujourd’hui par 2,5 millions de Français.