Vaccination : "On navigue à vue, ça va être compliqué", prévient l'une des responsables du centre de Saleux
L'un des plus gros centre de vaccination contre le Covid-19 de la Somme ouvre à Saleux ce vendredi matin. Il devrait vacciner environ 1 500 personnes en une semaine. Mais les responsables du centre ont du mal à estimer le nombre de doses au-delà.
Le centre de vaccination de Saleux (Somme) a ouvert ce vendredi matin. Le projet est porté par la CPTS du Grand Amiens, un regroupement de professionnels de santé libéraux. Mais il a déjà dû bloquer les rendez-vous, à cause du manque de doses. "On navigue à vue. Ça va être compliqué. On a les doses semaine par semaine. Nous sommes complets ce vendredi, samedi, lundi. Mais après nous ne savons pas exactement comment on va pouvoir travailler", explique le docteur Lydia Bertrand, présidente de la CPTS du Grand Amiens.
D'ici vendredi de la semaine prochaine, il sera à nouveau possible de s'inscrire. "Je propose à nos patients de regarder sur Doctolib, de ne pas hésiter à appeler les services compétents pour savoir s'il reste de la place", conseille Lydia Bertrand.
"Mon équipe a dû payer elle-même du matériel"
Pour la création de ce centre, la CPTS a été aidée "par la maire de Saleux, par la Sécurité sociale, par la préfecture", qui ont prêté des barnums, des ordinateurs et qui ont mis à disposition la salle polyvalente. Mais il y a peu d'aides financières : "Notre regret c'est que les institutions n'ont pas de transparence quand il s'agit de nous octroyer des indemnisations pour pouvoir faire fonctionner le centre. Mon équipe a dû payer elle-même des choses toutes bêtes ! Comme l'assurance de la salle, la mise en place d'un téléphone, pour que le frigo, s'il tombe en panne, puisse nous informer au secours. Il faut aussi une grosse imprimante, pour faire tous les papiers nécessaires dans le protocole qui nous est imposé. Il faut au minimum entre 5000 et 6000 euros pour faire fonctionner le centre", déplore la présidente de la CPTS du Grand Amiens.
"Ça fait dix mois qu'on met en route notre projet et qu'avec le Covid et la lenteur administrative nous n'avons pas récupéré l'argent pour faire fonctionner la CPTS", conclut-elle.