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Fermeture des frontières avec le Royaume-Uni : une Niçoise bloquée à Londres déplore une gestion chaotique

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La France suspend pour 48 heures tous les déplacements en provenance du Royaume-Uni. Une nouvelle souche du coronavirus, plus contagieuse, a été détectée Outre-Manche. Victoria devait rentrer ce lundi en France. "La situation est très stressante, nous avons peu d'informations" raconte cette Niçoise.

La France suspend les déplacements en provenance du Royaume-Uni pour 48 heures après l'apparition d'une nouvelle souche du coronavirus, plus contagieuse (Photo d'illustration, aéroport de Lille) La France suspend les déplacements en provenance du Royaume-Uni pour 48 heures après l'apparition d'une nouvelle souche du coronavirus, plus contagieuse (Photo d'illustration, aéroport de Lille)
La France suspend les déplacements en provenance du Royaume-Uni pour 48 heures après l'apparition d'une nouvelle souche du coronavirus, plus contagieuse (Photo d'illustration, aéroport de Lille) © Radio France - Cécile Bidault

Plusieurs pays européens ferment leurs frontières avec le Royaume-Uni, suite à l'apparition d'une nouvelle souche du coronavirus, plus contagieuse.  Les Pays-Bas ont été les premiers à prendre cette mesure, suivis par la Belgique, l'Allemagne, l'Irlande, l'Italie, la Pologne ... Et la France. La décision a été prise ce dimanche 20 décembre lors d'un conseil de défense sanitaire exceptionnel présidé par Emmanuel Macron. Ainsi, depuis minuit ce dimanche et pendant 48 heures, tous les déplacements sont suspendus, qu'ils se fassent par voie aérienne, maritime, ferroviaire ou terrestre, y compris pour les chauffeurs transportant  des marchandises. Seul le fret non accompagné est autorisé et les Britanniques eux, n'interdisent pas les liaisons en provenance de l'Hexagone. 

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"Ça a été une des journées les plus stressantes de ma vie."

Victoria devait rentrer à Nice ce lundi. Elle vient de terminer un échange Erasmus en Angleterre. Son dimanche s'est transformé en course contre la montre pour rentrer le plus tôt possible en France. "Ça a été une des journées les plus stressantes de ma vie. Quand j'ai appris que les Pays-Bas puis la Belgique fermaient leurs frontières, j'ai eu un mauvais pressentiment. J'ai commencé à regarder les vols de dernière minute, tous les billets étaient pris, pareil pour l'Eurostar, pareil pour les bus." 

"Elle était en larme, elle commençait à paniquer : elle nous racontait qu'autour d'elle des Italiens, des Allemands étaient complètement perdus."

De l'autre côté de la Manche, sa mère Valérie est rivée aux informations. L'annonce redoutée tombe vers 19h, elle appelle sa fille pour la prévenir_. "Elle était en larme, elle commençait à paniquer : elle nous racontait qu'autour d'elle des Italiens, des Allemands étaient complètement perdus. C'est angoissant. Le gouvernement fait une annonce mais rien n'est prévu, et derrière des gens sont bloqués". _

Valérie et Victoria comprennent que le gouvernement prenne des mesures face à la pandémie mais déplorent le manque de communication, ne serait-ce que pour rassurer, parce qu'elles ont l'impression que rien n'est sous contrôle. "Le personnel de la compagnie aérienne British Airways n'était pas au courant. Alors ma fille a appelé le consulat." Mais, Victoria n'a pas obtenu davantage d'informations. "La personne au téléphone m'a dit qu'il fallait attendre. Elle ne savait pas si nos frais d'hôtel seraient remboursés, elle ne savait pas si je pouvais réserver un autre vol ou s'il fallait attendre, elle ne savait pas si je devais passer un test pour rentrer en France et quel type de test... Voilà, le consulat ne sait pas." 

"Maintenant j'ai peur, le virus a muté. Si tous les pays nous empêchent de rentrer, c'est que c'est grave."

Cette situation met Victoria en colère. "J'ai l'impression que le gouvernement nous abandonne. J'ai imaginé tous les scénarios pour ce voyage mais pas celui-là. Nous n'avons même pas eu le temps de nous organiser. Oui, la situation sanitaire est grave mais ils auraient pu imposer une quarantaine au retour..." 

Et au-delà des questions pratiques, Victoria s'inquiète pour sa santé. "Maintenant j'ai peur, le virus a muté. J'ai pas envie de l'attraper. Si tous les pays nous empêchent de rentrer, c'est que c'est grave". L'étudiante espère trouver un vol dès ce mercredi pour rentrer en France et ainsi passer les fêtes avec ses parents qu'elle n'a pas vus depuis plus de cinq mois. 

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