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Fermeture des urgences de Laval : colère des élus mayennais, incompréhension des citoyens

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Après l'annonce de la fermeture du service des urgences de l'hôpital de Laval les nuits du 25 au 29 décembre 2021 et celles du 1er au 4 janvier 2022, des élus de la Mayenne répètent leur indignation. Une situation qui inquiète aussi nombre de citoyens en cette période de fêtes de fin d'année.

Le service des urgences du centre hospitalier de Laval Le service des urgences du centre hospitalier de Laval
Le service des urgences du centre hospitalier de Laval © Radio France - Maïwenn Bordron

"C'est un nouveau recul pour la santé des Mayennais" estime le député de la Mayenne, Guillaume Garot. "Chacun comprend le besoin pour les médecins et soignants de prendre une pause à Noël, après des mois d’activité intense. Mais le manque d’anticipation du ministère de la santé n’est pas acceptable, alors même que le même problème s’était posé en novembre lors des vacances de la Toussaint" écrit l'élu dans un communiqué ce vendredi 24 décembre. Le service des urgences sera fermé les soirs du 25 au 28 décembre et du 1er au 4 janvier en raison de la pénurie de médecin (de 18h30 à 8h30). Une solution a été trouvée ce vendredi pour la soirée du 29 décembre. 

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Seules les urgences vitales seront traitées et il vous faudra appeler le 116-117 ou le 15. Jeudi, dans une vidéo postée sur Twitter, Caroline Brémaud la cheffe des urgences de Laval, ne cachait pas encore une fois son désarroi face à la pénurie de médecins, et appelait même les citoyens à écrire "en masse au Président de la République, au Préfet de la Mayenne, à l'ARS" pour qu'ils expriment leur mécontentement. Rappelons que contrairement aux premières fermetures de la Toussaint, il n'est pas possible de mobiliser la réserve sanitaire, déjà déployée ailleurs. 

À la colère de bons nombres d'élus en Mayenne, s'ajoute celle des citoyens. C'est le pire des cadeaux de Noël pour Yvonne et Laurence. "C'est peut-être le début le début de la fin (...) C'est aberrant. Quand on a besoin d'aller aux urgences c'est maintenant. Ce n'est pas dans trois mois ou dans deux ans" pestent-elles.

Laurence d'ailleurs passe les fêtes de Noël à Laval mais elle vit à Vitré (Ille-et-Vilaine). Un territoire lui aussi impacté par des fermetures sporadiques des urgences hospitalières. "Quand c'est fermé, _Il faut se débrouiller avec les médecins de ville s'il y en a__, ou aller à Pontchaillou à Rennes... si on peut y aller ... c'est triste d'en arriver là, de sacrifier la santé pour d'autres choses_" déclare-t-elle.

Médecins régulateurs "épuisés"

La nouvelle tombe au pire des moments pour François, la période des fêtes étant, en plus, très accidentogène. "Effectivement, ceux qui mangent les huîtres ou autre... on est tous à la merci d'un problème. Pour tout le monde c'est embêtant" reconnaît-il. Chantal de Montigné le Brillant appelle au sursaut collectif. "Nous, en tant qu'individu, devons peut-être être aussi vigilants dans ce que l'on fait. Les efforts doivent être faits par tout le monde. Comme l'État qui doit mettre à disposition des moyens" juge cette Mayennaise. 

"Il faut appeler le 15 ou le 116-117, des numéros déjà submergés. Les médecins régulateurs sont épuisés parce que ça fait depuis le mois de juillet qu'on double les effectifs au niveau de la régulation. C'est inquiétant" explique le président de l'Association Des Citoyens Contre les Déserts Médicaux, Maxime Le Bigot. La direction de l'hôpital rappelle que la situation pourra s'améliorer certaines nuits si elle trouve du personnel de disponible.

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