Fin de la grève à la clinique de la Croix du Sud
Après 9 jours de grève le personnel de l'établissement toulousain a mis fin, mercredi, à sa mobilisation. Sans parvenir à obtenir gain de cause.

Le personnel hospitalier de la clinique de la Croix du Sud, basée à Quint-Fonsegrives près de Toulouse, a mis un terme à son mouvement de grève entamé il y a 9 jours. "Avec les rémunérations que l'on a on ne peut plus tenir" explique Cédric Colney, délégué CGT, "et on a le sentiment que la direction fait la sourde oreille".
Les revendications portaient sur de nombreux points, l'organisation du travail, le manque de matériel et la revalorisation des salaires. Des réponses ont été apportées sur les deux premiers points, avec des réunions prévues sur l'organisation des plannings ainsi qu'une enveloppe de 120 000 euros pour l'achat de matériel. Mais c'est sur la question des salaires que tout a bloqué. "Au bout de trois jours on nous a proposé des chèques-cadeaux de cent euros, les salariés se sont sentis insultés et ils ont donc refusé. Et puis on a reçu une seconde proposition au neuvième jour de grève, à savoir une prime transport de 16,66 euros par mois..." déplore Cédric Colney. "En grève on ne négocie pas pour des chèques-cadeaux, on n'est pas là pour faire l'aumône" abonde Christine Agar, déléguée Sud santé-sociaux.
Contactée, la direction confirme avoir fait ces propositions. Elle dit comprendre le malaise des salariés qui "mériteraient" d'être mieux rémunérés, mais elle explique ce refus par la situation économique de l'établissement : 8 millions d'euros de déficit l'an dernier. Accepter les demandes salariales aurait engendré une dépense supplémentaire d' 1,5 million d'euros selon la direction. Mais les syndicats estiment que la maison-mère, Ramsay Santé, aurait pu mettre la main à la poche.