Glyphosate : 58 Côte-d'Oriens déposent plainte en même temps au tribunal
Après des analyses révélant du glyphosate dans leurs urines, 58 Côte-d'Oriens ont décidé de déposer plainte devant le tribunal de grande instance de Dijon. Une initiative lancée au niveau national par plusieurs associations pour inciter les industriels et les politiques à changer d'attitude.
En musique et sous la pluie, une soixantaine de Côte-d'Oriens se sont rassemblés ce mercredi devant la cité judiciaire à Dijon. 58 d'entre eux sont venus déposer plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui", "tromperie aggravée" et "atteinte à l'environnement." Des plaintes qui font suite à une campagne d'analyse qui a révélé la présence de glyphosate dans les urines de ces volontaires.
Le plus jeune de la bande, Ulysse, a 14 ans. C'est sa mère qui est venu déposer plainte pour lui. Il a un taux de 0,998 nanogramme de glyphosate par millilitre d'urine, alors qu'il mange "quasiment que des produits bio à la maison. Je pense que _c'est à la cantine du collège que je mange des produits avec des pesticides._" Christian, qui filtre l'eau du robinet chez lui et ne mange que des produits bio atteint 0,890 ng/ml. Des chiffres que les associations environnementales comparent avec la limite autorisée dans l'eau potable qui est de 0,1 ng/ml en ce qui concerne l'eau du robinet.
Les analyses et le dépôt de plainte ont coûté 135 euros à chacun. Mais pour Isabelle, qui a prévu de faire le dépistage au mois de juin à Quetigny, ça vaut le coup : "peu importe mon taux, même si je fais attention à moi, je sais qu'il sera élevé. Le problème, c'est que je ne peux rien y faire, je ne peux pas le faire baisser, parce que je bois de l'eau du robinet, que je vis dans une agglomération qui est polluée. Ma protection, elle m'échappe, et c'est ça qui me pose problème."
Dans toute la France, 900 personnes ont déjà porté plaintes. D'ici deux semaines, les Côte-d'Oriens qui ont effectué des analyses au mois de mars dernier devraient avoir leurs résultats et pourraient porter plainte dans la foulée. Une autre session de dépistage sera organisée à Quetigny au mois de juin.