Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

La grève aux urgences s'étend, plus de 200 services touchés

Par

Plus de 200 services d'urgences étaient en grève en juillet selon le collectif Inter-urgences qui réclame toujours plus de lits, d'embauches et des hausses de salaires malgré des avancées locales. Le mouvement a débuté mi-mars.

Le personnel en opération "santé morte" devant la porte des urgences
Le personnel en opération "santé morte" devant la porte des urgences © Radio France - Yves Renaud

Ils réclament toujours plus de personnels et l'ouverture de lits supplémentaires. 203 services d'urgences sont désormais en grève selon Hugo Huon, président du collectif Inter-urgences, interrogé par l'AFP. Des chiffres confirmés à l'agence de presse par l'urgentiste Christophe Prudhomme (CGT), qui souligne le rôle "essentiel" des "syndicats" dans l'extension du mouvement depuis "le début du mois". Le mouvement a débuté mi-mars. 

Publicité
Logo France Bleu

Des "trêves" estivales négociées par endroits

Mi-juin, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait annoncé 70 millions d'euros pour financer une prime de risque de 100 euros net mensuels pour les personnels et faciliter les recrutements dans les services en tension cet été. Des mesures jugées insuffisantes par les grévistes qui ont manifesté partout en France début juillet.

Toutefois "dans un certain nombre d'endroits, les directions essayent de faire des propositions pour avoir des protocoles d'accord locaux", a expliqué Christophe Prudhomme (CGT) à l'AFP. C'est le cas notamment à Libourne (Gironde) où les grévistes ont accepté de lever leur préavis de grève mi-juillet à l'issue de négociations avec la direction. "Mais on reste vigilant", a précisé Carole Dubourg, représentante des grévistes de Libourne et Sainte-Foy-la-Grande à France Bleu Gironde "nous attendons le recrutement des postes obtenus. En septembre, le comité de suivi va reprendre point par point ce qui a été négocié, et ce qui manque encore et nous paraît essentiel". À l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), où la direction a offert de créer 230 postes dans ses 25 services d'urgences, les soignants de Trousseau ont eux aussi décidé d'"arrêter" localement la grève "il y a 15 jours", selon Hugo Huon.

Une journée d'action le 11 septembre ?

En revanche, à Saint-Antoine, d'où est parti le mouvement après une série d'agressions, les personnels ont décidé de maintenir la grève, les "revendications nationales" n'étant "pas satisfaites". Le collectif dénonce notamment le manque de lits conduisant aux "hospitalisations brancard". À Saint-Etienne par exemple, "une patiente est restée 70 heures sur un brancard" après la fermeture de 28 lits dans deux services post-urgences qui manquent de médecins. D'après Hugo Huon, l'argent débloqué pour les urgences est "pris sur d'autres services". Il réclame une "augmentation globale du budget des hôpitaux". Le collectif Inter-urgences qui réunit son comité de grève samedi, prévoit de lancer un site internet "pour communiquer, en temps réel" de la réalité du terrain.

De leur côté, les syndicats espèrent étendre le mouvement à l'ensemble du monde hospitalier à la rentrée selon Christophe Prudhomme, qui envisage "une journée d'action le 11 septembre".

L'info en continu

Publicité
Logo France Bleu