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Grève illimitée des personnels du bloc opératoire de l'hôpital à Chalon-sur-Saône

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Les personnels soignants du bloc opératoire de l'hôpital William Morey à Chalon-sur-Saône dénoncent leurs conditions de travail de plus en plus dures, avec une grève illimitée. Depuis ce lundi 24 décembre, ils assurent un service minimum, les urgences, mais le reste des opérations n'est pas assuré.

Un bloc opératoire. Image d'illustration
Un bloc opératoire. Image d'illustration © Maxppp -

Ils expliquent avoir choisi ce métier pour les soins et le contact avec les patients, mais désormais, ils ont l'impression de faire un travail à la chaîne. Les personnels soignants, infirmières et infirmiers du bloc opératoire de l'hôpital William Morey à Chalon-sur-Saône ont débuté une grève illimitée ce lundi 24 décembre. Un mouvement à l'appel des syndicats CGT et Force ouvrière pour dénoncer leurs conditions de travail de plus en plus dures.

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Un plan d'économies drastique

En cause notamment : la tarification à l'acte qui pousse la direction de l'établissement, selon eux, à vouloir faire toujours plus de chiffre avec toujours moins de moyens. Et surtout, le plan d'économies drastiques imposé par l'Agence régionale de Santé (ARS). L'établissement, ouvert en 2011, est endetté de 4,5 millions d'euros et tous les services se serrent la ceinture depuis déjà des mois. Mais la réorganisation et les économies annoncées pour 2019 inquiètent salariés et syndicats, qui craignent que désormais, la sécurité des patients ne soient plus garantie.

"Cette année on a augmenté l'activité de 7% sur le bloc opératoire, détaille ainsi Rachid Digoy, infirmier au bloc opératoire et délégué syndical CGT. Et la direction nous demande encore plus l'année prochaine. Elle fait des audits pour repérer tous les temps morts entre deux malades, des temps incompressibles selon nous. Ce sont des temps de préparation du matériel, d'interrogatoire pour la sécurité du malade, mais la direction veut qu'on aille encore plus vite. Ce ne sont pas nos valeurs, ce n'est pas pour ça qu'on a fait ce métier. Pour nous c'est la sécurité du malade avant tout. Le personnel tient bon mais pour combien temps ?", prévient le représentant du personnel.

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Mais le bloc opératoire n'est pas le seul service à tirer la langue d'après les syndicats de l'hôpital qui appellent aussi, à une grève générale, le 3 janvier, à l'occasion d'une visite du directeur de l'ARS. Catherine Pillon, secrétaire générale de FO dans l'hôpital compte lui faire entendre le ras-le-bol et la fatigue des personnels. Car "le plan d'économies porte à la fois sur une réduction des RTT, la diminution du temps de repas de l'ensemble des personnels, les soignants n'auront plus le temps de manger, détaille la secrétaire médicale. Il est aussi prévu aussi une centralisation du brancardage pour diminuer les effectifs de quatre agents. Mais les hôpitaux ne sont pas des entreprises, nous ne sommes pas là pour être rentables. Ce n'est plus possible de travailler correctement et d'assurer la sécurité des patients."

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